Bertrand Tavernier avait plusieurs cordes à son arc : réalisateur, scénariste, producteur et écrivain. Petit tour d'horizon pour (re)découvrir cet homme de talent qui nous a quittés le 25 mars dernier.


Il débute sa carrière en tant qu’assistant-réalisateur de Jean-Pierre Melville. Entre 1964 et 1974, il est attaché de presse avant de se lancer dans la mise en scène avec son premier film  « L’horloger de Saint Paul » en collaboration avec l’acteur Philippe Noiret. Ce film fût un succès.
Sa collaboration avec Noiret perdure, d’autres films verrons le jour : « Que la fête commence », « Le juge et l’assassin », « Coup de torchon ».

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C’est un touche à tout, sa filmographie est variée. Il passe de la comédie dramatique avec « Un dimanche à la campagne » ou « Daddy nostalgie », au film de guerre « Capitaine Conan », mais aussi des films historiques avec « Laissez-passer », « La Princesse de Montpensier », ou encore le polar avec « L. 627 » et « L’Appât ».
Dans ses films, Bertrand Tavernier exprime son aversion contre les injustices, son engagement contre la guerre, le racisme, les côtés sombres du colonialisme, la peine de mort et son combat contre les travers de nos sociétés contemporaines : délinquance, violence, chômage, misères physique et affective, drogue, sida, etc.
Plusieurs d’entre eux sont récompensés en France et à l’étranger. C’est le cas du film « Autour de minuit » qui remportera un oscar et qui sera nommé au Golden Globes.

Cinéphile passionné, il écrit de nombreux ouvrages importants sur le cinéma américain.
En 1970, il publie avec Jean-Pierre Coursodon « 30 ans de cinéma américain ». Ouvrage qui est considéré par beaucoup de cinéphiles comme la bible française sur le sujet.
Il donne de nombreuses conférences et participe régulièrement à des bonus DVD.


Il collabore dans les années 1960 à plusieurs revues comme critique cinématographique : Les Cahiers du cinéma, Cinéma, Positif, Présence du cinéma, etc.
Il est l'un des premiers à interviewer des réalisateurs étrangers et analyser thématiquement leurs filmographies.
Outre les metteurs en scène connus, tels John Ford, Raoul Walsh ou John Huston, il a contribué à faire connaître en France Delmer Daves, André De Toth ou encore Budd Boetticher dont il programmait les films dans son ciné-club, le Nickel Odéon.
Il participa à la redécouverte de l’œuvre de Michael Powell avec Martin Scorsese entre autres. Il engage des scénaristes français des années 1950 pour ses films comme Jean Aurenche ou Pierre Bost.

Pour finir, de manière paradoxale, sa filmographie, aux sujets et aux traitements très divers, reste tiraillée entre sa défense pour un cinéma français fort et indépendant et sa fascination pour une certaine culture nord-américaine.

Si vous souhaitez découvrir ou redécouvrir les œuvres de Bertrand Tavernier, la MDJ en possède une large palette parmi les livres, DVD, et BO de films. N’hésitez pas à faire vos réservations !

 

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