Je suis allée voir ce film documentaire un peu à reculons, en me disant "Houlà, une séance de 4 heures, la moitié de la salle va partir avant la fin."

Image extraite du filmEh bien non ! Nous sommes tous restés scotchés.

C'est que Frederick Wiseman n'est pas un documentariste comme les autres.
Dans ses films, pas de voix off explicative. Il se concentre sur une communauté et y filme les gens dans leur quotidien, sans commentaire. Rien ne vient donc parasiter le sentiment d'immersion du spectateur. Tout le travail du cinéaste est dans la sélection et le montage des séquences.

Ainsi, At Berkeley nous fait vivre un semestre sur le campus d'une université américaine : on passe d'un cours de physique à un groupe de soutien entre étudiants, d'un cours de sociologie à une réunion du conseil d'administration, d'un match de football américain à une manif... on découvre peu à peu toutes les facettes de la vie de l'établissement, avec le bénéfice de profiter toujours des moments les plus riches de sens.

Sous cet apparent papillonnage, un fil conducteur se dessine : La question de l'accès à l'enseignement supérieur aux Etats-Unis, Berkeley étant la seule université américaine à conjuguer enseignement d'excellence et frais d'inscription modérés. Un combat sans cesse renouvelé...

 

 

 


Si le "style Wiseman" vous plaît, n'hésitez pas à découvrir ses autres films : "Boxing gym", "National Gallery", "La danse : le ballet de l'Opéra de Paris"... ou encore "Aspen" (disponible sur ArtevOD/UniversCiné).