Max est le nom qu'il s'est choisi, parce que c'est ainsi que sa mère l'appelait en secret. Celui qui lui a été donné à son baptême, c'est Konrad von Kebnersol. Il est né le 20 avril 1936. Il est le premier bébé du Lebensborn.

Dans ce roman, Sarah Cohen-Scali donne la parole à l'un de ces enfants conçus pour la gloire de la race aryenne. De sa conception à ses neuf ans, il raconte sa vie vouée au Führer, à la cause aryenne, à la germanisation d'enfants polonais, jusqu'à la chute de Berlin.
Si le personnage et la vie de Max ne sont que fiction, le contexte historique dans lequel il évolue fût malheureusement bien réel et on découvre tout au long du récit les dessous de ce programme, plutôt méconnu, en tout cas beaucoup moins raconté que les camps de concentration.

"On n'en sort pas indemne", "lecture qui laisse des traces", "livre coup de poing", "fascinant, dérangeant..." toutes ces phrases que l'on retrouve régulièrement dans les critiques de certains livres peuvent s'appliquer ici. Le thème d'abord, très peu abordé en littérature, est en lui-même un choc. La manière dont l'auteure nous fait vivre l'histoire est aussi extrêmement originale : Max raconte sa vie avec un mélange étonnant de passion et de détachement, de savoir et de naïveté...

Un livre passionnant à ne pas mettre entre toutes les mains toutefois. Il faut une certaine maturité et un cœur bien accroché pour suivre jusqu'au bout ce petit garçon blond, qui n'a rien d'un angelot.


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