Voici 5 expériences glanées au séminaire professionnel « Les publics éloignés de la lecture et du livre » qui s’est tenu à La-Charité-sur-Loire les 30 novembre et 1er décembre 2015.

Programme et intervenants à cette adresse : http://www.citedumot.eu/?p=347

 



Médiathèque municipale de Thiers, circonscription d’action médico-sociale de Thiers, centre ressources illettrisme, ADREC Auvergne (http://www.adrec-formation-auvergne.fr/) et Médiathèque départementale du Puy de Dôme.

http://mdp63.blogspot.fr/p/mots-de-passe-63-edition-2013-la.html


Citation

Texte introductif à l’intervention au Séminaire « Bibliothèques et publics éloignés de la lecture et du livre », les 30 novembre et 1er décembre 2015

« En 2013, les services sociaux du Conseil départemental constatent l’importance des difficultés rencontrées par de nombreux bénéficiaires du RSA pour accomplir leurs démarches administratives, découlant dans la plupart des cas de situations d'illettrisme. Les services ont ainsi souhaité mettre en place un dispositif permettant d'y remédier. Des ateliers de lutte contre l'illettrisme et favorisant l'insertion professionnelle de bénéficiaires du RSA ont été mis en place dans l'ensemble du département, avec pour particularité d'être organisés dans des bibliothèques. Un marché public a été lancé, et plusieurs organismes de formation ont été choisis pour assurer ces ateliers. Le Centre de ressources illettrisme Auvergne (CRI) a été associé et a formé les travailleurs sociaux au repérage des personnes en situation d'illettrisme.
La Médiathèque départementale a été sollicitée pour contribuer à cette action, et a mobilisé le réseau départemental de lecture publique pour accueillir ces ateliers. Cela s'inscrit dans les orientations du Département consistant à faire des bibliothèques des lieux ouverts, pour tous les publics, permettant l'accès à l'information, à la connaissance et aux savoirs, et vecteur de lien social et de convivialité.


La difficulté de repérer et mobiliser le public souffrant d'illettrisme n'a pas permis de pérenniser tous les ateliers Mots de passe 63. A ce jour, l'atelier de Thiers fonctionne toujours, les séances étant animées par l'ADREC (Agence de développement régionale des emplois et compétences). Le bilan est très positif pour toutes les parties :

  • les participants qui sont assidus, reprennent goût à l'apprentissage, acquièrent les savoirs de base indispensables au quotidien (lire, écrire, compter, suivre la scolarité de leurs enfants...). Certains ont même pu accéder à l'emploi suite à leur participation à l'atelier.
  • les travailleurs sociaux de la circonscription d'action médico-sociale de Thiers, qui trouvent dans Mots de Passe 63 une réponse adaptée pour certains publics, ne disposant pas des compétences de base pour accéder aux dispositifs mis en place par Pôle Emploi (par exemple « Compétences clés »). Cette action permet en outre aux participants de retrouver une vie sociale, en rencontrant d'autres personnes confrontées aux mêmes difficultés, mais aussi en côtoyant les bibliothécaires.
  • la médiathèque de Thiers qui a découvert un « nouveau » public, qui ne s'autorisait pas à passer la porte d'un établissement culturel, associé au savoir et pouvant renvoyer à l'échec scolaire. Les bibliothécaires ont développé un accueil personnalisé pour le groupe, et ont gagné la confiance des participants en partageant des moments conviviaux et en leur faisant découvrir la richesse de leurs fonds documentaire. Plusieurs participants se sont ainsi inscrits à la médiathèque, et la fréquentent avec leurs enfants. Certains ont même participé à des évènements organisés par la médiathèque (fête du livre, ateliers tricot). »

Public ciblé et objectifs

Le budget annuel alloué aux ateliers est de 20 000€. Pour l’instant, une vingtaine de parcours, plus ou moins longs, ont été suivis.
Objectifs : l’acquisition ou le réapprentissage des savoirs de base : communiquer à l’écrit et à l’oral, maîtriser les outils mathématiques et se former aux nouvelles technologies, dans l’objectif d’une insertion. Les apprenants peuvent acquérir des compétences de base - lire, écrire, compter - dans des situations simples de la vie quotidienne, comme par exemple :

  • Lire une consigne
  • Lire un plan
  • Savoir comparer des prix
  • Vérifier son rendu monnaie
  • Comprendre une notice
  • Lire le carnet de liaison de l’école de son enfant
  • Retirer seul un ticket de transport ou de l’argent à distributeur automatique
  • S’actualiser sur le site de Pôle-Emploi

Mais aussi développer un raisonnement logique et des capacités tels que :

  • L’organisation
  • La rigueur
  • L’observation
  • La mémoire
  • Et enfin acquérir un savoir être, c’est-à-dire un comportement et des attitudes adaptés à l’environnement.

Public ciblé

Le projet vise à un accompagnement vers l’emploi pour les personnes bénéficiant du RSA. Il est dommage que le public ne soit pas plus large, mais les budgets obtenus auprès du FSE concernaient exclusivement ce public. Cette limite a tout de même permis de bénéficier de listes de personnes à contacter.
Un appel d’offre a été lancé pour 250 heures de formation. Le CRI (organisme de lutte contre l’illettrisme) a mis en place 12 ateliers. Afin que la mixité des publics soit possible et soit sources d’enrichissement et de progression, le groupe est limité à 12 personnes à la fois.


Sensibiliser et former les professionnels et les mobiliser

  • Une journée de sensibilisation des travailleurs sociaux.
  • Sensibilisation des médiathécaires et des animateurs locaux d’insertion.
  • Formation d’un groupe de travail comprenant bibliothécaires et formateurs.

Cerner les métiers et leurs représentations, identifier les complémentarités, mise en situation.


Mobiliser et accompagner les personnes en situation d’illettrisme

A Thiers, 40% des 18-25 ans sont au chômage et 20% des ménages sont au-dessous du seuil de pauvreté. Les retards scolaires constatés dans les classes de 3eme sont assez importants.
Pour le repérage des publics concernés, la démarche des services sociaux a été volontariste, 11 assistantes sociales sur 15 ont participé au projet. Les listes fournies par le FSE ont permis de cibler l’action des assistantes sociales en leur évitant un long pré-repérage.
L’acquisition des savoirs de base est un préalable pour l’emploi. Afin de savoir quels bénéficiaires associer (les places étant limitées), 3 questions se posaient :

1. Trouver au cours d’un premier entretien de positionnement la motivation

Une motivation forte qui permettra d’enclencher un parcours long et tenir sur la distance. Cette motivation et ces attentes sont différentes selon les apprenants, cela pouvait être :

  • d’arriver à classer ses papiers
  • d’être en mesure d’apporter une aide aux devoirs de ses enfants
  • de rompre l’isolement
  • de passer le code de la route
  • de favoriser un retour à l’emploi
  • d’acquérir le niveau nécessaire pour entrer dans un dispositif de formation
  • d’apprendre la langue française à l’oral et à l’écrit pour une personne étrangère
  • de se préparer aux tests permettant d’acquérir la nationalité française
  • de savoir lire et écrire pour une personne analphabète

D’où l’importance de consacrer du temps au cours de cet entretien pour dégager et identifier avec la personne sa demande réelle. Pour la majorité de ces apprenants, l’apprentissage est long, il nécessite du temps pour arriver à l’autonomie et une insertion sociale et/ou professionnelle. Les apprenants, pour la majorité d’entre eux, ont des carences à combler autres que l’apprentissage des savoirs de base.

2. Quel type de formation en stage ?

De multiples problématiques d’ordre social rendent difficile l’adhésion à la formation :

  • Les habitudes de vie
  • Un regard négatif sur eux-même et sur les autres
  • L’école est connotée négativement et leur a prouvé qu’ils étaient « incapables » de se former
    Il fallait dédramatiser la situation d’apprentissage.
    Dès le début de la prestation, il faut les amener à changer leur point de vue sur leurs capacités et à les responsabiliser.
    Cela commence par un programme personnalisé et individualisé qui élimine le sentiment d’infériorité par rapport aux autres, et qui oblige l’apprenant à utiliser ses propres moyens pour faire le travail demandé, sans avoir le sentiment de ne pas être à la hauteur.
    Le formateur est l’interlocuteur unique, et reste constamment disponible, à l’écoute de leurs difficultés. Cette façon de travailler crée un climat de confiance et favorise l’apprentissage.
    Il était également important de gérer l'absentéisme qui peut être perturbant et démotivant dans un groupe. Les règles sont expliquées dès l’adhésion à la formation.

3. Organisation pratique

Prendre en compte les problématiques de mobilité (trouver des moyens de locomotion), les problèmes de garde d’enfants (trouver des gardes gratuites) etc.

Les facteurs de réussite :

  • Dédramatiser l’illettrisme : les assistantes sociales savent parler de l’alcoolisme, mais connaissent mal l’illettrisme, qui s’avère dans de nombreux cas encore plus lourd à assumer et à avouer.
  • Un suivi régulier et la création d’un lien de confiance.
  • Savoir présenter l’action.

Le fonctionnement des groupes :

  • des personnes en situation d’illettrisme
  • des personnes analphabètes
  • des personnes étrangères. Parmi ces personnes étrangère, certaines ont été scolarisées dans leur pays, et d’autres très peu.

L’âge de des apprenants varie de 23 ans à 56 ans.

L’action est organisée en entrée/sortie permanente et totalement individualisée afin que les apprenants puissent progresser à leur rythme, selon leurs attentes.

L’atelier comprend un accompagnement dans la recherche d’emploi. Des contacts sont pris avec les employeurs afin de travailler en commun sur l’acquisition des compétences et capacités liées au poste de travail. Les accompagnants se déplacent pour rencontrer les apprenants en situation de travail, ce qui permet de réajuster l’apprentissage. Le travail est organisé en partenariat aussi avec les professionnels chargés de l’orientation afin d’optimiser l’insertion.

Concernant le « savoir-être » et les comportements et attitudes par rapport à l’environnement du travail, Pour ce faire, l’apprentissage comprend l’acquisition d’une culture d’entreprise. Les apprenants sont mis en situation de travail où il leur est demandé :

  • de comprendre les consignes
  • d’exécuter un travail
  • de communiquer entre eux, de travailler en équipe
  • de prendre des décisions
  • de faire preuve d'initiative
  • de respecter les horaires, l’équipe, les responsables et les lieux
  • et de se responsabiliser face à l’absentéisme

Implication des médiathèques

La médiathèque de Thiers a été sollicitée par la médiathèque départementale pour accueillir un groupe. Une journée de sensibilisation a été organisée pour le personnel de la médiathèque. Il est important de faire participer toute l’équipe à cette journée, car beaucoup de collègues se sentent désemparés face à ce public, ont peur de commettre un impair, de ne pas se faire comprendre, ou bien d’en « faire trop »…

La confiance a été acquise en réciprocité. Il a fallu que chacun parmi les bibliothécaires comme les apprenants remette en cause ses a-priori et ses préjugés.

Une bibliothécaire accueille le groupe deux fois par semaine et sert de référente pour l’action.

L’atelier pendant les heures de fermeture, dans un lieu dédié à la formation avec l’espace qui convient. Il y a ainsi la possibilité de faire lire à haute voix de façon discrète et confidentielle, par rapport aux autres apprenants.

Chaque apprenant a reçu une carte individuelle et gratuite d’adhésion à la médiathèque et un choix de livres adapté a été mis à leur disposition. Ce choix comprend des méthodes de grammaire et de la fiction pour adultes « facile d’accès », selon un certain nombre de critères préalablement établis, car l’offre éditoriale est restreinte. Néanmoins, peu d’apprenants empruntent des livres.

L’immersion des apprenants à la médiathèque s’est faite progressivement. La médiathèque comme tout autre lieu de culture, est assimilée aux livres, à l’écrit et jusqu’à leur entrée en formation, ils évitaient la fréquentation de ces endroits, car ils ne se sentaient pas à leur place.

La référente a réussi à changer les apprenants face à leur relation aux livres, mais aussi à leur apporter une ouverture à l’activité sociale réalisée à la médiathèque aux travers d’ateliers. Des animations spécifiques ont été réalisées, et des moments d’accueils spécifiques sur des animations « généralistes ». De même, le fait de leur avoir offerts des places de spectacle, leur a permis encore de s’ouvrir à un monde qu’ils ne s’autorisaient pas. Tout ceci contribue à favoriser et consolider leur apprentissage.

L’atelier essaye d’apporter, en plus des savoirs de base, du sens dans la formation, en travaillant en collaboration avec des partenaires culturels, sociaux et professionnels.

Pour la médiathèque, l’action en direction de ces publics va être incluse dans le projet d’établissement et les publics éloignés de la lecture seront au cœur des projets de réhabilitation des locaux.

 

 


 

http://www.territoirelecture-caenlamer.fr/57+pour-les-adultes-eloignes-de-lecrit.html


L’opération consiste à proposer des espaces spécifiques, destinés à aider les publics adultes à renouer avec la lecture, dans des bibliothèques de quartiers sensibles du réseau. Partenariats locaux, activités de médiation, partage et mutualisation des acquisitions, semaine d’animation et de réflexion constituent les éléments d’une approche innovante.

Les trois bibliothèques communautaires de Caen la Mer, des bibliothèques municipales et d’autres bibliothèques ont signé une convention, le territoire lecture existe pour offrir l’égalité d’accès au livre dans tout le territoire.

De 2003 à 2009, l’opération s’inscrivait dans le cadre d’un contrat ville lecture. De 2011 à 2013, l’opération s’est poursuivie dans le cadre d’un contrat territoire lecture.

Il s’agit de favoriser des rencontres entre publics et entre générations.

Divers fonds ont été créés dans plusieurs bibliothèques en direction de communautés spécifiques, dont la première ciblée a été les adultes éloignés de la lecture.

Les publics ciblés ont participé à la construction d’un espace dans les bibliothèques où ils puissent repérer les documents adaptés à leurs attentes. Ils ont également participé au choix d’acquisition.


Un groupe de travail autour de ces espaces dédiés a réfléchi sur :

  • L’aménagement des espaces dans les locaux.
  • Les publics potentiellement à accueillir sont très variés : parcours scolaires difficiles, handicaps, maladies, problématiques sociales et familiales, manque de temps, primo-arrivants en apprentissage du français, victimes d’isolement…
  • La signalisation (choix d’une marguerite) : travail sur cette question en 2015 car représentait un besoin.
  • Une grille d’acquisition avec des critères pour l’acquisition. Au début, beaucoup de livres acquis dans les secteurs « Jeunesse », mais qui ne correspondaient finalement pas aux attentes, les critères ont été réajustés depuis ; les romans d’amour et les récits de vie plaisent beaucoup.
  • Valorisation : les publics ont créé des marque-pages, lectures et « mises en voix », rencontres avec des auteurs, un club lecture avait été mis en place, co-animé par une bibliothécaire et une bénévole d’une association, mais il a été fermé car il n’y avait que 3 participants, partenariat avec musée, etc.


Bilan et perspectives :

  • Il a fallu redéfinir les critères d’acquisition et pour cela organiser 2 journées d’étude (voir le kit sur bibliopass.fr).
  • Il faut recréer une charte graphique.
  • Il faudrait proposer d’autres fonds documentaires (audio et vidéo).
  • On devrait revoir le nom des espaces (« Espace facile à lire » ?).
  • Il faudrait refaire une campagne de communication vers les partenaires.

 


 

MJC de Valentigney : expérience menée depuis 15 ans sur 18 communes du Pays de Montbéliard.
Un diagnostic a été fait sur l’ensemble des communes du pays concernant la présence ou l’absence de livres dans les familles et le type d’ouvrages présents. L’action mobilise de multiples partenaires.

Public ciblé : les familles, abordées via les tout-petits.

Description de l’action : http://www.mjcvalentigney.fr/lis-avec-moi-1.html
Vidéo de présentation : http://www.agglo-montbeliard.fr/#!/culture-et-patrimoine/lecture/associations.html

L’opération porte ses fruits, au bout de plus de 10 ans. Il faut prendre du temps.
Au cours des actions, des « Temps familles » sont mis en place avec thé, café, c’est un temps de lien social et de découverte.

Les freins pour associer les parents :

  • Les difficultés d’expression de certains parents.
  • Les difficultés de langue avec les parents allophones.
  • Le besoin d’entrer dans un groupe en observateurs avant d’oser proposer une participation.

Des lectures sont organisées à des arrêts de bus, dans des boucheries ou autres lieux inhabituels.

 


 

Ces actions s’adressent aux enfants comme aux adultes, parents et grands-parents, volontaires pour entrer dans une démarche de réapprentissage et de recherche, en dépassant la seule question de l’illettrisme. Deux actions complémentaires conduites sur un même territoire.

 

Les actions éducatives familiales

http://www.anlci.gouv.fr/Mediatheque/AEF/Kit-pedagogique-des-actions-educatives-familiales

Les Actions Educatives Familiales sont des actions menées avec des adultes qui sont aussi parents et pour qui la non maîtrise des compétences de base – parler, lire, écrire, calculer, compter, se repérer – rend difficile l’accompagnement de la scolarité de leurs enfants, les contacts avec l’école, l’accès à des équipements éducatifs et culturels, l’exercice de la parentalité dans toutes ses dimensions.

Hypothèse de travail : quand les parents ou les grands-parents réapprennent des savoirs de base, qu’est-ce que ça change ?

  • Amélioration des rapports avec l’école.
  • Amélioration des rapports avec eux-mêmes.
  • Amélioration des résultats des enfants.

Cela nécessite une implication de tous :

  • Des parents et grands-parents en difficulté avec les savoirs de base.
  • Des enseignants.
  • Des formateurs.
  • Des acteurs sociaux.
  • D’un coordonnateur.
  • D’un accompagnateur-chercheur.
  • Et d’autres partenaires variés.

Le site propose un kit pédagogique à télécharger pour concevoir et mener une action similaire, ainsi que des notices de présentation pour comprendre ce qu’est l’illettrisme, le constat social, les implications psychologiques, les enjeux et les effets de la formation, et pour les professionnels et bénévoles dans la lutte contre l’illettrisme comment aborder la question.


« Par chemins » (association)

L’association n’a pas de site. Elle participe à la lutte contre l’illettrisme et propose des formations pour réapprendre à lire et à écrire. Les apprenants sont associés aux actions de l’association et deviennent des aidants.

Le fonctionnement et les principes fondateurs sont globalement les mêmes que ceux de la Chaîne des Savoirs (http://www.chainedessavoirs.org/) : ce sont les apprenants qui sont au cœur de l’action.
L’association propose également une opération « Coup de pouce » : lorsque des parents ont des difficultés pour remplir les documents demandés à l’inscription dans les écoles (collèges, lycées etc.), ils peuvent appeler un numéro de téléphone pour avoir un accompagnateur qui les aide.

 


 

L’association Mot et Mots organise des initiatives autour du mot, et plus particulièrement le Festival du Mot à La Charité sur Loire ainsi que des ateliers de pratiques culturelles.

Exemple :

3 groupes de 10 jeunes illettrés, rassemblés depuis 3 régions par an, travaillant à l’élaboration d’un spectacle avec des artistes professionnels de la danse, du chant ou du théâtre, dans des ateliers « chant et théâtre », « danse et théâtre » ou « mime et théâtre ».
L’objectif est une réappropriation des mots par le corps. Les jeunes s’intègrent dans les groupes de bénévoles autour du festival tout en préparant puis en donnant une représentation. Ils ont accès aux spectacles et aux conférences.

Soustraits de leurs régions et de leurs structures familiales, ces 30 jeunes qui participent à des activités théâtrales apprennent des textes, découvrent la littérature, le cinéma classique.
Au fil du temps et durant les 8 jours du stage, on observe un « redressement » du corps. Etant inclus comme les autres festivaliers, ils font des rencontres positives et changent de posture. Cela nécessite pour eux de s’inscrire dans une démarche, d’oser, et cela provoque un déclic et donne un coup de pouce pour la restauration de l’estime de soi.

Mais… l’opération a été arrêtée faute de financements pour les années suivantes…