Cette fiche liste différentes réalités à prendre en compte pour réussir une action en direction des publics éloignés de la lecture et des bibliothèques.


Variété des problématiques concernées

  • Parcours scolaires difficiles.
  • Handicaps.
  • Maladies.
  • Problématiques sociales et familiales.
  • Manque de temps.
  • Primo-arrivants en apprentissage du français.
  • Victimes d’isolement…

Les obstacles à surmonter

Obstacles à la fréquentation des bibliothèques

  • Impression de ne pas maîtriser les codes (comment je dois m’habiller, comment je dois me comporter).
  • Fonctionnement strict qui rebute (lettres de rappel, amendes…).
  • Manque de connaissance de l’existence des sites.

Obstacles à la reprise d’un apprentissage

  • Difficultés d’expression.
  • Difficultés de langue pour les allophones.
  • Regard négatif sur soi-même et sur les autres.
  • Connotation négative de l’école et des apprentissages, associés à l’échec.
  • Besoin d’entrer dans un groupe en observateurs avant d’oser proposer une participation.

Quelques motivations pour reprendre un apprentissage…

  • Arriver à classer ses papiers.
  • Etre en mesure d’apporter une aide aux devoirs de ses enfants.
  • Rompre l’isolement.
  • Passer le code de la route.
  • Favoriser un retour à l’emploi.
  • Acquérir le niveau nécessaire pour entrer dans un dispositif de formation.
  • Apprendre la langue française à l’oral et à l’écrit pour une personne étrangère.
  • Se préparer aux tests permettant d’acquérir la nationalité française.
  • Savoir lire et écrire pour une personne analphabète.
  • Lire une consigne.
  • Lire un plan.
  • Savoir comparer des prix.
  • Vérifier son rendu monnaie.
  • Comprendre une notice.
  • Lire le carnet de liaison de l’école de son enfant.
  • Retirer seul un ticket de transport ou de l’argent à distributeur automatique.
  • S’actualiser sur le site de Pôle-Emploi.

Les conditions de la réussite d’un projet

La préparation en amont

  • Etat des lieux des partenaires légitimes (services sociaux et culturels, associations à vocation sociale et culturelle…).
  • Contacter les partenaires et passer des conventions. Se renseigner sur les aides possibles (Contrat Territoire Lecture etc.). Partage des connaissances et mutualisation des moyens. La bibliothèque n’est pas toujours perçue comme un partenaire possible.
  • Sensibiliser les travailleurs sociaux, les bibliothécaires et les acteurs des associations et prévoir les formations nécessaires (pour les uns aux ressources des bibliothèques, pour les autres aux contextes sociaux et psychologiques).
  • Définir précisément le public ciblé.
  • Repérer avec l’aide des partenaires les personnes concernées par l’action, être à leur écoute pour faire un diagnostic sur le territoire de leurs pratiques. Importance de l’écoute du public pour connaître ses besoins réels.
  • Définir des objectifs simples et précis.
  • Prévoir un budget pluri-annuel et pérenne adapté aux objectifs.
  • Monter un comité de pilotage représentant tous les partenaires (et si possible des représentants des publics ciblés) pour réfléchir aux conditions de réalisation du projet (quoi, où, quand, avec quels moyens, etc.).
  • Prendre en compte les problématiques de mobilité (trouver des moyens de locomotion), les problèmes de garde d’enfants (trouver des gardes gratuites) etc.

Conditions nécessaires pour trouver le public :

  • Vaincre la sacralisation du livre.
  • Inscrire l’action dans la durée : un certain nombre de personnes viennent en observateurs (ou ne viennent pas au début), pour créer le lien il faut de la durée.
  • Associer le public visé à la réflexion sur l’évolution de l’action.
  • Aller dans les lieux fréquentés par le public : arrêts de bus, magasins etc.
  • Ou bien dans la bibliothèque : penser un espace spécifique, une signalisation, des calendriers et heures d’intervention adaptés et des documents choisis en fonction du public ciblé.

Conditions nécessaires pour la réalisation des objectifs :

  • Cerner la motivation de chaque participant et ses attentes, qui peuvent être très diverses selon les personnes.
  • Individualiser les interventions et les adapter aux objectifs et aux rythmes individuels.
  • Etablir des règles et les expliquer dès l’adhésion à l’action. Gérer l’absentéisme, les relations entre les participants, etc.
  • Introduire une part de création par les participants.

Moyens d’approche de ces publics spécifiques

  • Les associations avec lesquelles ils sont déjà en relation de confiance.
  • Les enfants : les actions dans les PMI ou autres espaces où les parents accompagnent les enfants.

Outils

 

 

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