Comme annoncé en juin dernier lors de la journée réseau, l'enquête statistiques du Ministère fait peau neuve en 2020. Sur le fond, les questions restent pour l'instant les mêmes. Par contre, c'est la forme qui change.


Tout d'abord, l'ergonomie du site :

  • Plus d'onglets mais des pages indépendantes

Sommaire

 

  • Des contrôles de saisie par page et non plus pour l'ensemble ; des calculs de totaux automatiques (enfin !)...

page

 

L'autre changement, le plus important, concerne les réseaux (les autres, vous avez le droit de vous éviter une migraine et de sauter directement à la conclusion si vous le souhaitez...). Désormais il sera demandé aux réseaux de remplir un formulaire par lieu de lecture. C'était déjà le cas pour des données de type surface ou adresse ; à partir de 2020, tous les champs peuvent être concernés. Mais chaque réseau disposera aussi d'un rapport à remplir, dans lequel pourront être intégrées uniquement les données qui le justifieront. En effet, si certaines données sont globales (par exemple un budget d'animation commun et non réparti par site), il sera plus pertinent de l'indiquer au niveau du réseau.

Pas de panique, il n'est pas question de remplir deux fois les données mais bien de les mettre au bon niveau, lieu de lecture ou réseau. Les bibliothèques en réseau vont donc avoir une réflexion à mener sur la manière dont elles répartiront leurs données dans les différents formulaires. Il faut également vérifier que tous les logiciels permettent d'obtenir des statistiques par lieu de lecture et non globalisées.

Si c'est clair pour tout le monde, passons au niveau supérieur.

Autre changement profond : il existera désormais deux types de réseaux :

  • les réseaux administratifs, c'est-à-dire ceux qui se crééent de fait et automatiquement à partir du moment où plusieurs lieux de lectures sont rattachés administrativement à la même collectivité, commune ou EPCI.
  • les réseaux territoriaux, autrement dit des regroupements de bibliothèques qui n'ont pas de liens administratifs mais qui travaillent ensemble, pour des animations communes, avec un logiciel de gestion commun, des prêts entre bibliothèques... Ces réseaux sont créés dans la base Scrib par la MDJ. Afin d'être sûrs de faire les bons paramétrages, les correspondants sont chargés de vérifier certains points et interrogeront éventuellement les bibliothèques pour lesquelles nous avons des doutes.

Petite subtilité, ces deux types de réseaux portent tous le même nom : unité de coopération (UC pour les intimes). Mais les premiers gardent la qualification d'UA (unité administrative) en plus. Donc il y a des UC qui sont aussi des UA et des UC qui ne sont pas des UA (c'est comme les papous et leurs poux, mais en moins rigolo...).

Allez, on garde le rythme et on s'accroche, il y a encore un niveau de difficulté à monter.
Parce que ces réseaux peuvent être inclus les uns dans les autres... Comme les ensembles patates de nos vieux cours de maths, avec même des intersections possibles !
Un exemple : un EPCI avec trois sites qui dépendent de la collectivté (ça fait une UC qui est aussi une UA), qui travaillent en réseau avec 3 sites qui relèvent administrativement chacun de leur commune = une deuxième UC qui n'est pas une UA et qui contient la première UC.

 schéma

Au bout du compte, on a un rapport pour chacun des 6 lieux de lecture, un autre pour la première UC et un dernier pour la seconde UC. Mais si aucune donnée n'est pertinente pour l'UC n°2, le rapport restera vide.

Bon, pour vous rassurer (un peu), tout ça, ce n'est pas juste histoire d'occuper 3 personnes au Ministère et de donner du boulot à des informaticiens.
L'objectif de ces changements dans les réseaux est de gagner en cohérence lors de l'exploitation des données, en particulier en cartographie. En effet, le mode de calcul actuel, qui globalise les données au niveau du réseau, ne permet pas de rendre compte de la réalité et de l'hétérogénéité des lieux pris individuellement. Difficile de réaliser qu'un réseau comporte à la fois une belle médiathèque haut de gamme, un dépôt placard et une annexe petite mais costaud si on ne voit que les données globales de fréquentation qui masquent forcément les disparités...

Conclusion :

Dans l'immédiat, nous n'avons pas encore de réponse à toutes les questions que vous pourriez vous poser sur le rapport ou sur les réseaux, donc nous allons attendre encore un peu avant de proposer des dates pour des réunions/formations pour ceux qui voudraient de l'aide. Le Ministère prévoit également la mise à disposition d'un mode d'emploi, en cours de rédaction, que nous mettrons à votre disposition sur le forum Mediablabla.

Dernière information : la campagne de statistiques débutera le 1er février et s'achèvera fin mars.

Comme toutes ces dernières années, votre correspondant sera à votre écoute si nécessaire pour vous aider à remplir le rapport. N'hésitez pas à le ou la solliciter. En retour, son rôle sera aussi de vous relancer en cas d'oubli et de retard...