Formation MDJ 27-28 septembre 2018

Formation MDJ 27-28 septembre 2018

Notes de cours

 

Les conditions nécessaires (et non suffisantes) de la réussite

 

  • Une connaissance fine des publics qui fréquentent la bibliothèque

→ Connaissance des inscrits mais aussi connaissance des non-inscrits :

◊ Qui fréquentent la bibliothèque pour consulter des ressources, lire le journal etc. mais sans jamais emprunter de documents
◊ Certains viennent demander au personnel des conseils, un accompagnement à la recherche
◊ D’autres ne demandent rien, mais ils sont aussi usagers du service

→ Aller à leur rencontre pour connaître leurs usages, leurs besoins, leurs attentes

 

  • Observation de ce qui se passe dans la salle de la bibliothèque :

→ Prévoir des périodes ou une périodicité pour cette étude (par exemple une semaine/an, comptage qualitatif une fois/an…)

 Compter les entrées : sur des outils permettant un comptage selon les heures : cela permet de réduire le ressenti subjectif de l’équipe et d’établir un diagnostic objectif de la fréquentation.

 

  • Connaissance de la population du territoire et du bassin de vie

→ Croiser les chiffres disponibles auprès des services de la collectivité et au-delà (Préfecture, INSEE…) pour établir des constats

 

  • Immersion du bibliothécaire dans d’autres lieux de son territoire et d’autres actions dans la collectivité (axe « vivre-ensemble »)

 

Les premières impressions sont la clé de la fréquentation

Proposer des bibliothèques accueillantes et familières

  • Locaux attrayants et bien placés sur le territoire
  • Personnel et équipes souriants et à l’écoute
  • Sobriété de la décoration (attention aux couleurs clinquantes ou aux ambiances impressionnantes)
  • Eviter l’étagère « trop haute » visible dès l’entrée
  • Rendre l’accueil attrayant : attention au positionnement de la banque d’accueil : visible, mais pas directement en face de l’entrée (ne pas donner une impression de « guichet de contrôle »)

Si les lieux ne peuvent pas être rendus attrayants, axer l’action sur le « hors les murs »

 

Un lieu d’accueil adapté et une dynamique d’équipe pour accueillir l’altérité

Diagnostic :

  • Avoir un regard neuf sur ce que l’on voit de l’entrée de la bibliothèque

→ Réorganiser l’espace en fonction de ce qu’on a envie de mettre en avant
→ Rendre visible depuis l’entrée la diversité des usages de la bibliothèque
→ Organiser des « publics tests » (par exemple en fauteuil roulant)

La première qualité d’une bibliothèque inclusive est l’empathie

 

Aménagements :

  • Organisation des accueils de publics spécifiques

→ soit pendant les ouvertures tous publics,
→ soit 1/2h avant l’ouverture : cela permet aux personnes accueillies de voir la bibliothèque « en fonction » en fin de rendez-vous

  • Monter un projet d’équipe pour que tous les collègues se sentent à l’aise

Accompagner l’équipe (formation et écoute de chacun)
→ Importance d’une bonne entente de l’équipe pour que le public ressente une ambiance cordiale et bienveillante

  • Aménager une bibliothèque facile à comprendre et à s’approprier

→ Des modalités d’inscription et de prêt les plus simples possibles
→ Utiliser des formules positives pour le règlement de la bibliothèque (éviter les formules « Il est interdit de…. », utiliser plutôt « vous pouvez… »)
→ Une signalétique très lisible et des documents de présentations adaptés
→ Des services facilement accessibles
→ Associer l’expérience des utilisateurs dans une démarche de co-construction des services à mettre en place

  • Concevoir des lieux accessibles

Horaires d’ouverture adaptés aux différents publics
Proximité : si la bibliothèque se trouve à plus de 15 minutes, on réfléchit avant d’y prendre ses habitudes

  • Implication des usagers : et pourquoi pas une adhésion « au chapeau » ?

→ Ressentie comme moins contraignante et plus participative, elle rapporte plutôt davantage que l’adhésion fixe
→ Voir la délibération municipale sur le sujet prise à Pont-Audemer où le système fonctionne

 

La bibliothèque doit être visible, lisible, intelligible et familière

Les publics éloignés de la lecture

 

Envisager toute personne qui ne dispose pas des conditions nécessaires pour s’adapter aux évolutions de société, pour contribuer à son épanouissement et exercer sa citoyenneté (s’informer, interpeler, construire)

 

Typologie

  • Migrants
  • Personnes en Situation de Handicap (PSH)
  • Personnes en situation d’illettrisme
  • Publics en relation avec l’action sociale publique (personnes isolées, âgées, sans emploi)
  • Personnes fragiles qui passent à travers les mailles du filet de l’action publique
  • Accidentés de la vie
  • Publics par débordement des autres services publics
  • Publics empêchés (hôpital, prison, horaires décalés)

 

Co-construction, partenariats

Organiser des regards critiques et objectifs sur ce qui se passe dans la bibliothèque

La bibliothèque est un lieu de valorisation des initiatives territoriales, donnant la parole à ceux qui ne l’ont pas ou plus. Ne pas hésiter à solliciter les communautés de personnes solidaires sur le territoire : par exemple les supporters de football, les chasseurs, les pêcheurs…

Elle peut contribuer à un travail de « renarcissification » qui permet une renaissance des personnes fragiles et éloignées du monde des bibliothèques.

 

Importance de faire agir les personnes que l’on souhaite intégrer dans une bibliothèque

La mise en valeur des compétences facilite le lien. Accueillir les personnes en position d’acteurs de la bibliothèque et non en les forçant d’abord à se plier dans un cadre préexistant. Les usagers bien associés au fonctionnement respecteront plus facilement les principes nécessaires à la qualité du « vivre-ensemble » dans un espace public.

La bibliothèque ne peut pas assurer elle-même certaines actions, mais c’est un lieu d’accueil et de valorisation des initiatives d’autres structures (exemples : ateliers d’écritures, action cuisine…). La médiathèque peut organiser la visibilité d’une action de la MJC ou d’une association, ce partenariat lui donne en retour de la visibilité sur ses collections.

La bibliothèque organise des temps forts, vernissages, et donc la reconnaissance des compétences des acteurs de l’atelier ou l’animation. Elle reçoit en retour une reconnaissance de la part des participants et des élus.

A partir des actions en partenariat, créer du contenu : expo-photos, blog…

 

Quels publics viser ?

  • Prendre en compte les priorités des tutelles
  • Prendre en compte la présence des publics spécifiques sur le territoire

→ Voir CTL à Saint-Claude (services pour les personnes âgées, les allophones, les PSH et les adolescents)
→ Les CTL sont intéressants pour pallier l’inertie des décideurs, car ils nécessitent un diagnostic en amont, des choix et une hiérarchisation des priorités

  • Connaître les spécificités concernant ces publics et adapter la desserte

→ Exemple : Spécificités du milieu carcéral :
→ Lieu où certaines personnes peuvent prendre un tournant
→ Lieu où l’illettrisme est très fort
→ Lieu où il est possible d’apprendre (quoique les budgets pour l’éducation soient gelés)


Attention au diagnostic en interne : la vision n’est pas assez large. Travailler les projets en partenariat pour avoir un regard pluri professionnel et transversal.

Les actions et services

 

Lutte contre l’illettrisme

  • ANLCI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme) propose 2 modules de formation MOOC
  • BSF : Campus : propose une multiplicité de modules, dont l’illettrisme
  • En milieu rural, les actions sont portées par les associations ou des actions communes en CAS au coup par coup.

Problème : 50% des inscrits dans un programme de lutte contre l’illettrisme sont en poste ou employables. Ils sont prioritaires dans les dispositifs. Du coup, les personnes illettrées qui souhaitent une formation sans enjeu d’emploi ne sont plus forcément retenues dans les offres. Il y a donc un rôle à jouer pour les associations culturelles et les médiathèques. Mais cela nécessite :

  • Recherche de financements
  • Repérage des besoins

→ Difficultés liées aux stratégies de contournement des publics
→ Comment faire émerger la demande chez les personnes concernées ?
→ Comment établir une relation de confiance ?
→ Voir tableau dans supports de cours : « Prévention/que faire… »
→ Outils :

◊ voir fonds de base « Facile à lire » sur bibliopass
◊ utiliser fonds de base constitué par la MDJ

Exemple de partenaires à contacter : les restaus du cœur de Lons-le-Saunier proposent des cours de français. Des bénévoles sont formés et sensibilisés à la problématique de l’illettrisme.

Attention en cas de partenariat avec des associations fragiles : veiller à ne pas être manipulé ou mis en difficulté par le partenaire

 

Les ateliers participatifs :

  • Aides à la rédaction des CV et suivi des parcours
  • Aides à l’utilisation du numérique (lutte contre la fracture numérique)
  • Rayons textes lus + aide au choix des documents
  • Séances formation aux tablettes
  • ….

La bibliothèque 3e lieu correspond aux structures d’éducation populaire d’il y a 60 ans.

C’est un lieu potentiellement plus neutre pour les démarches sociales

Voir exemples de Grenay (L’Estaminet), Condé sur Noireau, Maure de Bretagne

 

Pour défendre les projets et argumenter :

  • Compter finement les demandes d’accompagnement et de conseil qui ne donnent pas lieu à des opérations de prêt (service primordial et qui échappe aux statistiques)
  • Insister sur l’importance de la création de services aux usagers répondant à des attentes
  • Proposer des mutualisations avec d’autres services de la collectivité ou l’établissement de partenariats : cela permet de mieux desservir les publics à moyens constants
  • Etre à l’écoute du territoire suppose d’aller à la rencontre des acteurs en prise avec la réalité du terrain.
  • Créer de l’information selon les besoins du territoire (par exemples sur les lieux WIFI sur le territoire, etc.)

Les ateliers participatifs sont un aspect définissant ce que l’on appelle maintenant la « bibliothèque 4e lieu ». Ils sont une pépinière d’initiative, mais ils nécessitent un accompagnement des interventions.

 

Bien cadrer les ateliers pour ne pas se faire reprocher d’avoir été utilisés.

Exemple : une personne commence une activité à la bibliothèque pour la faire connaître et monter ensuite son entreprise :

→ la bibliothèque peut être un lieu de valorisation des acteurs locaux, mais les conditions doivent être bien précisées et cadrées dès le départ. Si les offres ne sont pas claires, en référer à la tutelle qui décide en fonction de ses objectifs.

La bibliothèque est un lieu où les associations peuvent faire découvrir leurs activités : en ce cas, on n’est plus dans les ateliers participatifs mais dans la valorisation des activités d’un partenaire.

 

Les limites à fixer pour les ateliers participatifs :

  • Veiller à la nature des propositions d’intervention
  • Ne pas devenir un lieu qui prend en charge tout et n’importe quoi

 

Les spécificités de l’atelier participatif :

  • La bibliothèque fait une présentation dans ses locaux de l’atelier mais le public apprend au moment où il entre dans la bibliothèque qu’un atelier est programmé ce jour-là.
  • La communication est réduite, aucune inscription préalable n’est exigée pour participer à l’atelier
  • L’animation se fond dans le paysage et la vie de la bibliothèque.
  • L’atelier doit être bien en vue au cœur de la médiathèque
  • L’atelier peut être un lieu de témoignages : sur des métiers, des expériences, des voyages…

L’atelier participatif change l’image de la bibliothèque, c’est un plus pour tout le monde.

Les publics éloignés de la lecture peuvent venir en tant qu’acteurs, c’est ainsi plus facile pour eux d’entrer dans les locaux qu’en simples visiteurs.

Mais ce doit être avant tout un choix d’équipe intégré dans un projet de service.

 

Le bibliothécaire, de médiateur devient ambianceur

Echelle de participation :

  • Donner de l’information
  • Obtenir de l’information (ou des prêts d’objets)
  • Mobiliser et faire contribuer le public
  • Coopérer : peut se faire sur des micro-projets

Voir blog « Le recueil factice » pour « Le 7e lieu » à Bayeux

 

Créer une ambiance propre à la participation

  • Etablir des relations dans la communauté

→ En invitant les associations pour présenter les ressources de la bibliothèque
→ Voir bibliothekid : « Vis mon métier de bibliothécaire »

  • Créer des traces de ce que l’on fait

→ Photos, publicités, documents de communication…
→ Les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, etc.

  • S’interroger sur les bibliothèques moins en termes de demandes à satisfaire qu’en termes de ressources potentielles à activer

→ Savoirs divers : maternels, professionnels, savoirs faires…
→ Emprunt de bibliothécaires (voir expériences de Salins, BHS etc.)

◊ Pour aider à faire un CV, un document….
◊ Pour apprendre à se servir d’une tablette, d’un outils informatique…
◊ Recenser les personnes ayant des compétences sur…

→ Troc de presse

 

Condition la plus importante : aller de façon humble à la rencontre des partenaires, changer nos postures.

A voir : « Les chemins d’accès aux savoirs et à la culture » / ATD quart-monde : présente des actions concrètes.

Examen en commun de 3 initiatives

 

Portage à domicile

Examen d’une expérience de mise en place d’un service de portage à domicile sur plusieurs communes autour de la bibliothèque

Objectif

  • Favoriser le lien social
  • Aider au maintien à domicile des plus de 60 ans
  • Rompre l’isolement des personnes âgées
  • Desservir les anciens usagers de la bibliothèque qui ne peuvent plus se déplacer
  • Toucher un nouveau public

 

Contexte

  • Fin du service bibliobus dans les communes
  • 25% de la population du secteur géographique concerné a plus de 60 ans
  • Appel à projets de la conférence des financeurs pour des actions visant au maintien à domicile des plus de 60 ans

→ La subvention a été affectée à l’acquisition d’un ordinateur pour accéder hors les murs aux catalogues de la bibliothèque et de la MDJ et d’une imprimante. Mais il n’y a pas toujours pas à ce jour d’abonnement Internet à la bibliothèque…

 

Organisation

  • 2 bénévoles
  • Proposition de distribution dans les communes chaque mois soit à domicile, soit dans les clubs du 3eme âge
  • Adhésion obligatoire (15€) à la bibliothèque pour avoir droit au service, apport d’imprimés et de CD audio (musique et textes lus)
  • Diffusion de l’information en amont par flyers et document explicatif, aux organismes par courriel et aux habitants par distribution sur support papier.

→ Boites aux lettres de tous les villages concernés
→ Clubs du 3e âge
→ Aides ménagères (ADMR)
→ Cabinets médicaux
→ Mairies
→ Caisses MSA
→ Etc.

  • Prise de contact avec les personnes et organismes intéressés
  • Démarrage du service janvier 2018
  • Premières rencontres et renseignement de fiches recensant les souhaits, les attentes de chacun

 

Etat des lieux septembre 2018 (6 mois de fonctionnement)

  • Personnes : 5 demandes, tous ont plus de 80 ans
  • Clubs 3eme âges

→ 3 reçoivent les bénévoles pendant leurs heures d’accueil des personnes âgées
→ 2 n’ont pas encore donné leur réponse
→ 4 n’ont pas réagi du tout aux sollicitations

 

Problèmes rencontrés

  • Difficultés de repérage des publics concernés
  • Peu de retours après diffusion de l’information, peu de demande
  • Manque crucial de l’accès Internet à la bibliothèque
  • Problèmes de connexion chez les personnes âgées qui n’ont pas accès au numérique et à Internet (1 seule a un accès) et dans les clubs (1 club connecté)
  • Globalement un problème de lisibilité de la bibliothèque

 

A modifier

  • Trouver des personnes relais à l’ADMR et dans les clubs intéressées pour participer au service. Il n’y a qu’un seul « ambassadeur actif » dans un des clubs
  • Elargir l’offre des documents emportés dans les clubs à un panel de différents supports
  • Concernant l’information sur la bibliothèque, montrer davantage que l’offre ne se limite pas au livre imprimé mais englobe la musique, le cinéma, les textes lus
  • Revoir la présentation du flyer pour alléger et la rendre plus lisible (trop d’informations, trop de couleurs…)
  • Opération marketing : offre d’un abonnement comme cadeau de Noël ?

 

Organiser des rencontres pour faire découvrir la bibliothèque à un public concerné par l’illettrisme

Sur une collectivité de 7000 habitants.

Prévoir 4 séances de prise de contact

  • Première dans le service où sont organisés les cours (hors de la bibliothèque)

→ En amont, le formateur introduit la visite du bibliothécaire et recueille les expériences des participants par rapport aux médiathèques
→ La bibliothécaire se présente d’abord, raconte son parcours, introduit de façon à ne pas rester une inconnue
→ Ecoute des besoins, motivations, attentes
→ Présentation de la médiathèque avec des photos, explications sur son accès

  • Deuxième dans le service où sont organisés les cours :

→ Revenir avec des documents montrant qu’on les a entendus et compris

  • Troisième à la médiathèque

→ Visite = laisser le temps d’explorer les lieux, puis mise en commun des ressentis

  • Quatrième séance à la médiathèque

→ Lecture à voix haute (deviendra un rituel pour les visites ultérieures)
→ Découverte ludique des lieux
→ Inscriptions possibles en tête à tête (en amont lever les obstacles quand c’est possible : parvenir à la gratuité etc.)

 

Action hors les murs en direction des habitants d’un quartier de HLM

Constat de départ : les enfants accueillis avec les classes ne reviennent pas d’eux-mêmes à la bibliothèque.

Les habitants des HLM ne sont pas hostiles à la médiathèque, ils participent à la vie locale mais ne sont pas usagers des services de la médiathèque…

  • Marque-pages informatifs déjà distribués via l’école

→ Mais l’information vient de l’école, donc elle rebute…

  • Pistes envisagées

→ Lieux où intervenir

◊ Une aire de jeu à mi-chemin entre les HLM et la médiathèque
◊ Une placette dans le quartier

→ Forme de desserte hors les murs

◊ sur le mode forain
◊ pendant plusieurs jours d’affilée
◊ = « Ice-breaker »

→ Rencontrer une figure d’autorité dans le quartier

◊ Se faire introduire et présenter par cette figure pour faciliter la greffe

Voir les actions menées dans le cadre de « Paris en short »

 

end FAQ

 

Annexe 1

 

Organiser un service ou une action en partenariat

Former un groupe de travail pour étudier

  • Les formes d’action
  • Les organisations
  • Les délais

 

Organisation du groupe

  • Un facilitateur qui questionne
  • Un modérateur qui veille à ce qu’on avance

→ Ne pas parler en même temps
→ Ne pas réagir sans réfléchir
→ Dissocier la fonction de la personne
→ Reporter à une autre rencontre les questions qui ne sont pas directement liées à l’axe prévu pour le jour présent
→ Pas d’ordre du jour de la réunion mais un axe sous lequel traiter la question.

  • Un responsable de la prise de notes
  • Distribuer les rôles et le travail : chacun est responsable de ce qu’on lui a donné à faire

 

Les conditions de l’action

  • A définir dès le début : ce qu’on attend de chacun des participants. Cela permet des discussions sereines au cours de l’action
  • Une étude avec les partenaires permet d’aborder les problématiques sous plusieurs aspects
  • Trouver un compromis entre les avis et proposer une solution

 

Annexe 2

 

Présentation des ressources « handys » de la MDJ

 

L’offre de la MDJ

  • Création du fonds d’outils et documents « handys »
  • Veille professionnelle sur les handicaps (physiques, sociaux etc.) publiée sur le site
  • Formations thématiques
  • Documentation livrée aux bibliothèques par navettes

→ Mode d’emploi du matériel et explications pour les bibliothèques
→ Guide pour le public de l’édition adaptée handicap (FALC)

Facile A Lire et à Comprendre : réfléchi et réalisé par une association de parents d’handicapés mentaux, les règles définies sont identiques sur toute l’Europe

→ Dépliant Français langue étrangère

  • Acquisitions des documents « Facile à Lire » : reste à voir comment on les diffuse et utilise

→ Ne cible ni les handicapés ni les « dys », mais les publics ayant des difficultés de lecture
→ Critères précis pour considérer un document comme « Facile à Lire »

  • Création d’un fonds de roman-photo à partir d’abonnements à des périodiques
  • Travail d’un emploi contractuel à la MDJ sur la médiation des outils, la collecte des informations sur les associations existantes et la mise en relation avec les bibliothèques pour création de partenariats.

 


Le dispositif « Facile à lire » en partenariat avec la MDIV (Médiathèque départementale Ille et Vilaine) :

  • Prête du mobilier « Facile à Lire »
  • Chaque bibliothèque conçoit ensuite son propre mobilier
  • Prix des lecteurs « Facile à Lire »

 

Documents et ressources

 

Quelques documents pour professionnels

 

Des pauvres à la bibliothèque : Enquête au Centre Pompidou / Serge Paugam, Camila Giorgetti.- PUF, 2013.- (Le lien social)

Cet ouvrage repose sur une enquête réalisée auprès des publics en difficulté (pauvres, chômeurs, sans-abris) qui fréquentent la Bibliothèque publique d’information du centre Georges Pompidou. L’accès au savoir et à la culture au sein de cet espace public est pour tous, sans restriction, sans distinction de classes ou de catégories. La bibliothèque du centre Pompidou est à la fois un espace de sociabilité et un espace d’apprentissage de la citoyenneté ; mais elle est aussi le théâtre de tensions plus ou moins fortes entre différents publics qui ne partagent pas forcément les mêmes aspirations, les mêmes gouts et les mêmes valeurs. Une hiérarchie s’instaure entre les usagers selon leur plus ou moins grande conformité aux pratiques jugées légitimes dans ce type de lieu public. Or, cette hiérarchie implicite est au fondement non seulement de la distinction entre les populations pauvres et celles qui le sont pas, mais aussi de la distinction entre les populations pauvres elles-mêmes. Ce projet de service décrit la mise en œuvre par la médiathèque des politiques culturelle, éducative et sociale déterminées par les autorités de tutelle.

 

La bibliothèque hors les murs / Claudie Tabet.- Electre-Ed. du Cercle de la Librairie, 2004

Afin d'aider à développer l'offre de lecture en direction de tous les publics, en tous lieux et sous toutes les formes, la bibliothèque doit nouer des liens étroits avec différents partenaires associatifs et institutionnels travaillant avec des populations peu enclines à fréquenter les bibliothèques publiques. Panorama de ces structures relais et exemples d'actions.

 

Les bibliothèques et la médiation des connaissances / Bertrand Calenge.- Electre-Ed. du Cercle de la Librairie, 2015.- (Bibliothèques)

A l'ère d'Internet où chacun cherche des informations dans les ressources à disposition en ligne, la bibliothèque doit trouver son rôle de passeur de savoir. Les bibliothécaires, en maîtrisant les contenus des supports d'information, doivent communiquer cette culture aux lecteurs. Pour cela, leur rôle doit s'élargir de transmetteur de documents à médiateur des connaissances

 

Accueillir des publics migrants et immigrés : interculturalité en bibliothèque / sous la direction de Lucie Daudin.- Presses de l'Enssib, 2017.- (La boîte à outils)

Après une présentation générale permettant de comprendre le contexte migratoire, les auteurs suggèrent des pistes de réflexion sur le rôle des bibliothèques et des actions à mener en direction des immigrés, des étudiants étrangers ou des migrants : apprentissage linguistique ou encore développement de compétences spécifiques de la part des professionnels des bibliothèques.

 

Migrations et bibliothèques / sous la direction d'Isabelle Antonutti.- Electre-Ed. du Cercle de la Librairie, 2017.- (Bibliothèques).

Espace de socialisation, de rencontre avec la langue et la culture françaises, la bibliothèque a aussi un rôle à jouer dans l'accueil des populations étrangères, migrantes ou réfugiées. Le livre propose une réflexion sur les enjeux de cet accueil et propose d'accompagner les professionnels dans la démarche : expériences françaises et étrangères, services, politique documentaire. Electre 2017

 

Filmographie

 

  • Documentaires

 

300 hommes / Emmanuel Gras, Aline Dalbis.- 2015

"Le centre Forbin est un centre d'accueil de nuit de Marseille. Nuit après nuit, il accueille trois cents hommes en marge ou en rupture. Trois cents hommes qu'Emmanuel Gras et Aline Dalbis ont choisi de filmer dans leur quotidien plus qu'en entretiens qui seraient censés dire la vérité de l'histoire de ces gens..."ADAV.

 

L'abri / Fernand Melgar.- 2016

"Un hiver au cœur d’un hébergement d’urgence pour sans-abri à Lausanne. A la porte de ce souterrain méconnu se déroule chaque soir le même rituel d’entrée qui donne lieu à des bousculades parfois violentes. Le personnel a la lourde tâche de trier les pauvres : femmes et enfants d’abord, hommes ensuite – de tous horizons, et de plus en plus d’Europe… Alors que la capacité totale de l’abri est de cent places, seuls cinquante élus seront admis à l’intérieur et auront droit à un repas chaud et à un lit. Les autres savent que la nuit va être longue."ADAV.

 

Au bord du monde / Claus Drexel, réal. scénario.- Daisy Day films 2015

"Paris, la nuit. C'est ici que vivent Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal et les autres. Sans-abri, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs du métro, au bord d'un monde où la société ne protège plus. Ils nous font face, ils nous parlent… "Au bord du monde" redonne la parole à ceux qui s'en sont trouvés privés. Un film splendide et vital…" ADAV

 

La fête est finie / Nicolas Burlaud.- 2016

"Partout en Europe, sous les assauts répétés des politiques d’aménagement, la ville se lisse, s’embourgeoise, s’uniformise. Cette transformation se fait au prix d’une exclusion des classes populaires, repoussées toujours plus loin des centres-villes. L’élection de Marseille en 2013, au titre de Capitale européenne de la culture, a permis une accélération spectaculaire de cette mutation. Là où brutalité et pelleteuses avaient pu cristalliser les résistances, les festivités, parées de l’aura inattaquable de la Culture, nous ont plongés dans un état de stupeur. Elles n’ont laissé d’autre choix que de participer ou de se taire."ADAV.

 

  • Fictions

 

Hector / Jake Gavin.- Eurozoom 2015

"Comme tous les ans à l’approche de Noël, Hector McAdam prend la route entre l’Ecosse et Londres pour retrouver un peu de chaleur dans un refuge qui offre aux sans-abri un bon dîner de fête. Depuis qu’il vit dans la rue Hector a appris à accepter les gens et les choses comme ils viennent : amitié et douceur, déception et cruauté, peine et joie. Sentant que c’est peut-être son dernier voyage, Hector prend des chemins de traverse et tente de se raccrocher à son passé et à ce qu’il a laissé derrière lui."ADAV

 

Lady in the van (The) / Nicholas Hytner.- Sony Pictures Home Entertainment 2016

"Dans les années 1970, à Londres, Alan Bennett, auteur de pièces de théâtre, habite le quartier de Camden Town. En face de chez lui, une drôle de vieille dame vit dans une camionnette. Peu à peu, une étrange relation se développe entre eux, et Miss Shepherd finit par s'installer dans l'allée de la maison de Bennett…"ADAV.

 

Mad love in New-York / Josh Safdie.- 2016

"Harley est une jeune SDF qui erre dans les rues de New York. Elle squatte à droite à gauche pour obtenir de quoi s’acheter sa dose. Car Harley a une sévère addiction à l’héroïne, qu’elle partage avec ses compagnons d’infortune : son ami et dealer Mike, et son amoureux Ilya, qui exerce sur elle une attraction malsaine. Pour lui prouver son amour, Harley est prête à tout, même à s’ouvrir les veines. Après une tentative de suicide ratée, la jeune femme reprend son quotidien dans la jungle new-yorkaise, et tente de survivre sans son grand amour destructeur…"ADAV.

 

L'Atelier / Laurent Cantet.- 2018

La Ciotat, été 2016. Antoine a accepté de suivre un atelier d'écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l'aide d'Olivia, une romancière connue. Le travail d'écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n'intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l'anxiété du monde actuel, il va s'opposer rapidement au groupe et à Olivia, que la violence du jeune homme va alarmer autant que séduire

 

Le gang des Antillais / Jean-Claude Flamand-Barny.- 2017

Dans les années 1970, le Bumidom promettait de favoriser l’insertion en métropole des Français des Dom-Tom. Jimmy Larivière, arrivé à Paris pour refaire sa vie, ne parvient pas à trouver sa place dans la société. Sa rencontre avec un groupe de trois jeunes Antillais va l’entraîner dans une série de braquages retentissants. ADAV. - Prix de la meilleure adaptation, Festival du film du Croisic.

 

Le lendemain / Magnus von Horn.- 2016

"John, encore adolescent, rentre chez son père après avoir purgé sa peine de prison et aspire à un nouveau départ. Mais la communauté locale n’a ni oublié, ni pardonné son crime. Sa présence attise les pires pulsions chez chacun. L’atmosphère devient menaçante, proche du lynchage. Rejeté par ses anciens amis et abandonné par ses proches, John perd espoir et la violence qui l’a conduit en prison refait peu à peu surface. Dans l’impossibilité d’effacer le passé, il décide d’y faire face."ADAV

 

La véritable histoire du bus 402 / André Van In.- 2006

Le quartier des Pyramides appartient à Evry-Ville-Nouvelle, une de ces cités fondées dans l'utopie urbanistique post soixante-huitarde. Aujourd'hui, le quartier des Pyramides est devenu ce que l'on appelle un quartier difficile ; un quartier ghettoïsé où passe le bus 402. Ce bus est une des cibles des jeunes, lorsqu'il traverse leur territoire. Face au refus des conducteurs de continuer de desservir les Pyramides, la TICE, le service des transports publics, a mis en place un réseau de prévention qui implique les habitants du quartier. Pour ces médiateurs, le dialogue est la seule arme possible face à cette jeunesse qui a le sentiment de vivre "en fin de zone".

 

Bibliographie

 

Papa, maman, la rue et moi : quelle vie de famille pour les sans-domicile ? / photographies Pascal Bachelet ; Véronique Mougin.- 2009

La journaliste et le photographe ont suivi pendant deux ans huit personnes dont le seul point commun est d'être sans domicile. Un livre d'enquêtes et de témoignages sur les sans logis et leurs familles qui cherche à rendre compte de leur quotidien : expulsions, les hôtels aussi vétustes qu'onéreux, l'hébergement en foyer, etc.

 

L'exclusion / Julien Damon.- PUF, 2014.- (Que sais-je ?)

Evaluation des politiques publiques sociales de lutte contre l'exclusion en France et en Europe.

 

S'en fout la mort : mémoires / Xavier Emmanuelli ; Sylvie Coma.- Les échappés : Charlie-hebdo, 2012

Revenant sur son parcours, le cofondateur de Médecins sans frontières, secrétaire d'Etat chargé de l'Action humanitaire et fondateur du Samu social et du Samu social international aborde la question de la lutte contre l'exclusion et fait le récit d'une vie tournée vers les autres

 

Livres audio

 

L'illettrisme : comprendre, prévenir, remédier / Christelle Chevallier-Gaté.- Saint-Léger productions, 2013.- 1 disque compact MP3.- (Les acteurs du savoir)

Document destiné à mettre en avant les outils pédagogiques adéquats pour penser et prévenir l'illettrisme à l'école et savoir y remédier en s'appuyant entre autres sur le langage oral

 

 

Et pour base de vos actions, voir le fonds « Handys » de la MDJ…