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ANTOINE, Amélie. – Le jour où

XO éditions. – 19,90 €

Rencontre improbable dans un cimetière ! Mais ça finit bien.

Malgré une construction intelligente du récit, j'ai eu du mal à accrocher à cette histoire d'amour entre deux êtres très perturbés par des événements récents. Ainsi les phrases un peu clichées et autres banalités interminables sur les émouvants moments révolus avec l'enfant disparu. Trop c'est trop, et nuit à l'émotion suscitée chez le lecteur. 

Ce genre de roman a beaucoup de fans ! Je n’en fais pas partie.

Avis personnel : histoire gentille.

Chantal

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♥ BRUNET, Marion. – Ce qu’elles ne savaient pas / La gueule du loup

Sarbacane. – 15,50 €
Coup de cœur

Lou et Camille, 18 ans, bac en poche, décident de s’offrir des vacances de rêve à Madagascar pour fêter cela. Sur place, le manque de confort du logement les pousse à se diriger vers un standing plus élevé. Dans leur nouvel hôtel, le soir venu, elles découvrent sur le balcon voisin, une jeune malgache qui semble avoir des problèmes. Après lui avoir proposé de l’aide, cette dernière refuse, mais le lendemain de bonne heure, la jeune fille les attend de pied ferme pour partir avec elles. Ce qu’elles ne savaient pas, c’est que c’est à partir de ce moment-là, que les ennuis allaient réellement commencés. Une terrible expérience qui laisse des traces indélébiles.
Un thriller psychologique où la tension monte au fil des pages. Une intrigue bien ficelée qui vous fait froid dans le dos. À découvrir absolument.

Ce livre est déjà paru dans la collection Exprim’ sous le titre : « La gueule du loup ». [Titre présent à la MDJ, la réédition n'a pas été achetée].
Le livre de poche a reçu le « Prix des lecteurs sélection 2022 ».

Niveau de lecture 1.

Nathalie

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♥ CLAUDEL, Philippe. - Crépuscule

Stock. – 23 €
Coup de cœur

L’histoire se passe quelque part dans une petite ville d’un pays à la nature inhospitalière où les hivers sont longs et rudes. Il pourrait se trouver dans les Balkans. La ville abrite une minorité musulmane et une majorité chrétienne, une petite mosquée, donc et une église. Un jour le curé est tué dans une ruelle obscure. L’unique policier de l’endroit, assisté de son adjoint échoue à trouver le meurtrier mais cet événement va en provoquer d’autres, plus cruels encore.

Philippe Claudel manie une langue envoutante, poétique, apte à décrire le silence de ces longues nuits glacées aux confins des frontières d’un empire que l’on devine immense. La nature y est omniprésente. Ce n’est qu’à la toute fin du livre que nous est révélée la clef du mystère.

Françoise

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♥ COJOT-GOLBERG, Yaël. – Le lac magique

Seuil – 18,50 €
Coup de cœur

Auto-analyse sur les inhibitions familiales, sociales, historiques et récit du parcours de la narratrice vers ses désinhibitions personnelles.

L’autrice, partie avec son compagnon et leurs deux filles vivre un an au Canada, va se « découvrir » au cours d’un mois de vacances dans une maison des Laurentides. Ces découvertes faites de son corps et de ses réactions lors des baignades journalières nues dans un lac réservé aux femmes évolueront vers une prise de conscience de son mal-être. Ces rencontres régulières de l’autrice avec la nature et le partage des émotions ressenties avec ses compagnes de baignade sont décrites dans ce livre très personnel. Son parcours vers une reconnaissance de ses fragilités et les modifications que cette reconnaissance entraine sur sa personnalité vont amener l’autrice à se voir de façon plus positive et désinhibée.

Martine

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♥ COULON, Cécile. – Seule en sa demeure

L'iconoclaste. – 19 €
Coup de cœur

Au cœur de la forêt jurassienne, au 19^ème siècle, un riche propriétaire terrien épouse, au cours d’un mariage arrangé, une jeune fille candide. Elle se sent écrasée par l’atmosphère étouffante de cette grande bâtisse dont elle ne compte plus les pièces et qui nous est décrite avec force détails. Le fantôme de la première épouse décédée de la tuberculose plane dans cette demeure et accentue le mal être de la jeune mariée. Son mari, austère et froid, ne lui dit rien, elle n’ose pas poser de questions. La servante de la famille qui a élevé le maître, n’est pas plus rassurante que le seigneur des lieux. Mais le mari se veut gentil et fait venir, une fois par semaine, une professeure de flûte et grâce à ces visites et celles de son cousin, la jeune femme retrouve un peu de joie de vivre dans cette atmosphère glaciale.

Puis les choses se corsent un peu : on apprend que le jeune homme qu’elle aperçoit parfois dans le parc en train de l’épier, est le fils de la domestique, elle n’a jamais entendu le son de sa voix, pourquoi ? Elle demande alors à son mari qui ne lui répond pas. Sa professeure de musique lui inspire confiance : elle lui expose ses angoisses, l’enseignante lui révèle des non-dits, son mari la congédie.  

L’aboutissement de l’intrigue nous dévoile toute l’horreur d’un destin où le patriarcat règne en maître. Ecrit avec une plume poétique et fluide, ce livre se laisse dévorer avec avidité.

Joëlle

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♥ COURTES, Franck. – Les liens sacrés du mariage : nouvelles

Gallimard. – 18 €
Coup de cœur

Quatorze nouvelles composent cet ouvrage plein de charme.
Communication, respect, humour pas trop insistant, pardon parfois, bref tout ce qui se mélange quand on veut que dure une vie de couple.
Bien sûr, il y a quelques nuages et des tempêtes sont à prévoir. Ce n’est pas toujours le beau temps ensuite.
Jolies descriptions, l’auteur est également photographe.
Difficulté de lecture : pas difficile, bien écrit.
Ce court recueil de nouvelles est plaisant et rapide à lire.

Chantal

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♥ CREPIN, Williams. – Flics au pair. (Les panthères grises vol.2)

Albin Michel. – 15,90 €
Coup de cœur

Histoire de vieilles amies septuagénaires qui s’ennuient un peu.
Attention : ne buvez pas leur tisane spéciale Panthère… Les Panthères grises organisent une fête surprise pour l'anniversaire de leur copine Alice, en plein chagrin d'amour. La fête est perturbée par la police qui s'installe chez Alice pour espionner le voisin d'en face.
Mauvaise idée pour ces pauvres policiers. Les mamies flingueuses sont prêtes à tout pour faire triompher la vérité et assumer leur bon plaisir.
Deux solutions : vous trouvez ça « décalé et réjouissant » (commentaire d’un internaute) ou très cucul ! (j’opte pour la deuxième proposition).
Difficulté de lecture : adaptée au style du roman : facile !

Mon avis : par moment, on s’ennuie aussi un peu avec ces dames sans dentelles ni arsenic mais bien aussi dangereuses !

Chantal

DELERME, Philippe. – New-York sans New-York

Seuil – 17 €
À découvrir

New-York sans New-York ou comment parler d’une ville où l’on est jamais allé ! Philippe Delerme nous propose dans ce petit recueil, une visite très personnelle d’un New-York rêvé. En s’appuyant sur des témoignages, des récits, des articles de presse, des photos, des poèmes…l’auteur nous invite à un voyage à la fois littéraire, cinématographique, musical, sportif et même gastronomique mais aussi un voyage fait de petits riens qu’il affectionne particulièrement. De Woody Allen à West Side Story, d’un funambule français à Charles Dickens, du marathon à Truman Capote sans oublier les restaurants où il ne dînera jamais…le New-York de Philippe Delerme est à aimer et à découvrir,

Non disponible à la MDJ (suggestion d'acquisition).

Jean-Pierre

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FOENKINOS, David. – La famille Martin

Gallimard. – 19,50 €

Peu gentiment, je dirais que Foenkinos nous avait habitués à mieux ! (La délicatesse, Charlotte, Le mystère Henri Pick)

L’auteur n’a pas d’inspiration pour son nouveau roman et il décide d’aller dans la rue et de raconter la vie de la première personne qu’il y rencontrera.
Ce récit m’a paru très inégal, on tombe parfois sur des morceaux magnifiques qui relèvent de sentiments profonds puis on retombe dans des considérations superflues ou trop banalement décrites pour être captivantes.
Un ouvrage dans un entre deux un peu mou. L’auteur très présent dans tout le récit évoque au début la volonté de ne parler que d'une vie, d'un personnage, alors qu'au final il décrit la famille complète (en plus de lui-même) et même de Karl Lagerfeld.

Difficulté de lecture : pas difficile, bien écrit.

Ce roman m’a peu intéressé.

Chantal

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♥ GRIMALDI, Virginie. – Il nous restera ça

Fayard. – 19,90 €
Coup de cœur

Virginie Grimaldi écrit un roman par an depuis 2015, avec la régularité d’une Amélie Nothomb, l’inspiration d’une Delphine de Vigan, la verve d’un Foenkinos…
Cette auteure me plaît bien, elle possède le talent de raconter les choses compliquées de manière courte et les choses simples de la vie en des volumes entiers… C’est le cas dans ce roman de 400 pages, qui met en scène trois personnages parisiens : Jeanne 74 ans, veuve, sans beaucoup de ressource, décide de poser une annonce proposant une chambre à louer, Théo 18 ans, traine sa vie comme il peut, en CDD dans une boulangerie mais sans domicile fixe et Iris 33 ans, une femme seule au monde avec un lourd passé, tombe sur une annonce « chambre à louer » en prenant sa baguette dans sa boulangerie habituelle… Deux candidats pour une chambre la bagarre commence… un vrai coup de cœur pour ce trio improbable et comme toujours Virginie Grimaldi excelle dans l’art de décrire les rencontres insolites avec enthousiasme.

Jean-Pierre

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♥ LEAUTE, Pierre. – Retour à Malataverne d’après Bernard Clavel

Mii. – 17 €
Coup de cœur

« Retour à Malataverne » est la suite bien orchestrée de Malataverne, écrite avec l’accord et la bénédiction de Josette Pratte veuve de Bernard Clavel.

Robert, condamné à 16 ans de prison pour le meurtre de son ami Serge, suite à un cambriolage qui a mal tourné, rentre dans son village natal à Malataverne, hameau de Sainte-Luce. Il arrive avec la honte, l’incertitude quant à l’accueil qui va lui être réservé et surtout la rage car le coup mortel porté à son ami était vraiment involontaire.

Ce roman qui fait suite, au roman le plus connu de Bernard Clavel, peut être lu indépendamment. L’auteur s’est admirablement emparé des personnages de l’œuvre originale et c’est avec grand plaisir et un certain étonnement qu’on retrouve le même style littéraire, simple et solide ainsi que tous les ingrédients qui ont fait le succès du roman paru en 1960.

Jean-Pierre

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♥ PETITMANGIN, Laurent. – Ce qu’il faut de nuit

La manufacture des livres. – 19 €
Coup de cœur

Depuis le décès de sa femme, un père, technicien à la SNCF, encarté à gauche, élève seul ses deux fils, une vie de famille modeste faite de petit rien. Progressivement, le fils aîné s’éloigne de son père et se rapproche des milieux d’extrême droite, jusqu’au jour où l’impensable arrive : un règlement de compte qui tourne mal.

Un très beau roman sur la fragilité de la relation père-fils, l’amour fraternel, la transmission des valeurs, le pardon. Une écriture sobre, un récit tout en délicatesse qui appelle à plus d’écoute et de tolérance.

Christophe

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RUFIN, Jean-Christophe. – Notre otage à Acapulco

Flammarion. – 20 €
À découvrir

La fille d’un homme politique français a disparu à Acapulco. Aurel Timescu est envoyé sur place avec pour consigne de ne rien faire : la stratégie du quai d’Orsay est de faire croire qu’on se démène pour la retrouver, mais on suspecte une fugue. Comme d’habitude avec Aurel, des événements tragi-comiques vont se précipiter et dévoiler le pot aux roses.
Jean Christophe Rufin convoque son expérience de diplomate pour nous livrer un roman policier humoristique et spirituel.

Françoise

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SIGNOL, Christian. – Sur la terre comme au ciel

Albin Michel. – 19,90 €
À découvrir

Christian Signol est le pape des écrivains du terroir. Dans son dernier roman, l’auteur évoque les aventuriers modernes, ces jeunes français partis au Québec pour tenter une carrière professionnelle. En L’occurrence, il s’agit de Vincent, fils unique, parti au Canada, qui pendant 10 à 15 ans « oublie » de donner de ses nouvelles à son père, Ambroise, seul dans son marais vendéen. Jusqu’au jour où la gendarmerie lui annonce que son fils, victime d’un accident grave va être rapatrié.

Un roman sur l’amour filial, sur la beauté de l’homme et de la nature. Une véritable ode à la nature sauvage du marais vendéen, une déclaration d’amour à cette région et à sa faune, riche d’une multitude d’espèces d’oiseaux, migrateurs et sédentaires.

Jean-Pierre

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♥ TREVIDIC, Marc. - Ahlam

Editions Libra diffusio. – 23,30 €
Coup de cœur

Roman sur les thèmes de l’amour, des arts et des religions.

Paul peintre Français renommé est revenu sur l’île Tunisienne de Kerkennah pour s’y installer et retrouver de l’inspiration. Il s’est lié d’amitié avec Farhat un pêcheur, son épouse Nora, son fils Assam et leur fille Ahlam. La leucémie foudroyante dont est atteinte Nora, va rapprocher Paul de la famille. Paul va chercher, auprès du corps médical Français, des solutions pour sauver Nora. Puis le décès de Nora va s’imposer à Paul comme une dette morale vis-à-vis de Farhat et des enfants de Nora. Paul va chercher à développer les capacités artistiques des deux enfants, la peinture pour Assam et la musique pour Ahlam. L’instabilité qui s’est installée dans le pays suite à la chute du régime de Ben Ali va perturber ces projets. Assam va se laisser endoctriner par un voisin et cherchera à imposer la Charia à sa famille. Sa sœur va prendre le contre-pied en militant pour la liberté des femmes Tunisiennes. Roman écrit avec sensibilité, empreint de poésie mais également précis sur les méthodes de l’endoctrinement djihadiste.

Martine

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WELLS, Benedict. – Presque génial / traduit de l'allemand par Dominique Autrand

Slatkine & Cie. – 20 €

Francis, adolescent sans illusions, vit avec une mère dépressive dans un mobile home depuis que son père est parti avec son petit frère. Pour la énième fois, il fait interner sa mère en hôpital psychiatrique et a pour seul ami Groover qui n’a aucune confiance en lui mais qui est un passionné d’informatique. Avant sa dernière tentative de suicide, sa mère lui laisse une lettre où elle lui révèle qu’il est né d’une banque de sperme créée en 1982 par un milliardaire américain pour améliorer la race humaine et choisi les donneurs parmi les plus gros QI. Il décide de partir à a recherche de son père et arrive à convaincre Groover de l’emmener dans sa vieille Chevrolet.

Dans une chambre proche de celle de sa mère, Francis rencontre Anne-May dont il tombe amoureux : elle veut l’accompagner. Ils partent alors tous les trois pour un road trip à travers les Etats-Unis.

On est pris par ces adolescents qui se découvrent tout au long de leurs péripéties, les deux garçons sont amoureux d’Anne-May au côté gothique qui a peur d’une relation vraie. La recherche identitaire d’un fils né de père inconnu plonge l’adolescent (et tous les autres comme lui) dans un mal-être dont ils ont du mal à se défaire.

L’auteur pose le problème de l’eugénisme à travers ce livre tiré d’une histoire vraie. Il met l’accent sur l’environnement socio-économique dans lequel grandit un enfant qui a une importance prépondérante pour son développement, plus que son patrimoine génétique. Sans jeu de mot, la fin de l’histoire nous laisse sur notre faim !

Joëlle

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ZHANG, Yue ran. – L’hotêl du cygne / roman traduit du chinois par Lucie Modde

Zulma. – 17,50 €
À découvrir

Yu Ling est la nounou du jeune Dada et le comble de ses attentions. Celui-ci est en colère contre son père qui veut faire de lui un grand pianiste, et aujourd’hui il a démoli le château de légos que l’enfant avait construit avec son grand-père. L’histoire se passe à Pékin, le père est un politicien en vue et la mère voyage beaucoup pour « le shopping ou le botox ».

Rapidement, on se rend compte que quelque chose cloche : la relation de la nounou et de son comparse le chauffeur n’est pas claire. Ils partent tous les deux avec Dada qui, voyant passer un camion avec des cygnes, demande qu’on lui achète une oie. Le chauffeur accède à son caprice mais on comprend que c’est pour l’amadouer car ils veulent le kidnapper pour demander une rançon. Mais leur projet tombe à l’eau : ils entendent à la radio que le grand-père est inculpé pour corruption et le père est emprisonné. La mère ne revient pas et ils se retrouvent tous les deux avec l’enfant sur les bras.

Gâté et capricieux, Dada fait preuve d’une grande candeur qui attendrit sa nounou, elle a vécu des moments difficiles mais son cœur est pur comme celui de l’enfant.

L’auteur nous présente l’histoire de deux personnages en manque d’amour qui se retrouvent, malgré les vicissitudes de la vie que le sordide n’aura pas réussi à détruire. Il nous dépeint les dures réalités de la vie contemporaine chinoise, et même si le cygne est en réalité une oie, et si l’hôtel une tente qu’il a montée dans son salon pour cette oie qu’il a sauvée de l’abattoir, il y a beaucoup de délicatesse dans ce récit tout en subtilité, où les évènements sont suggérés plus qu’affirmés.

Joëlle

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APPLEBAUM, Anne. – Famine rouge : la guerre de Staline en Ukraine / traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aude de Saint-Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat

Bernard Grasset. – 26 €

Édité en 2019, ce document très complet reprend l’histoire de cette guerre faite aux paysans par Staline dans les années 30. L’historienne a bénéficié de l’ouverture des archives en Russie mais surtout en Ukraine. Si la famine provoquée par les autorités a touché toute l’URSS, le peuple ukranien a été particulièrement visé : elle a permis de décapiter le nationalisme ukrainien pour plusieurs décennies.
À lire absolument par les amateurs d’histoire.

Françoise

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EPAILLY, Françoise ; MAITRE, Elisabeth ; PONCOT, Alain. - Aux côtés des familles : des professionnels de l’aide sociale à l’enfance racontent leur quotidien

Dire le travail. – 18 €
À découvrir

Plusieurs travailleurs sociaux du département du Jura se sont associés pour témoigner de leur travail. Les textes présentés sont divers : des entretiens ou des discussions à plusieurs alternent avec des récits individuels. Le chapitre « parcours croisés » est peut-être un peu compliqué à suivre pour des non professionnels, mais à ce détail près, ce retour d’expériences, souvent touchant, parfois poignant montre une vision concrète du travail social, de ses difficultés et de la population concernée.

Françoise

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 LOCHMANN, Arthur. – Toucher le vertige

Flammarion. – 18 €
À découvrir

Arthur Lochmann, philosophe, charpentier et alpiniste, entreprend avec son amie l’ascension d’un pic, l’Aiguille du Tour dans la chaîne du Mont Blanc. A travers les différentes étapes de cette ascension : la montée, le bivouac, le sommet et la descente, il nous parle du vertige en nous livrant ses impressions d’alpiniste et ses réflexions de philosophe. Un essai original qui nous fait côtoyer les grands maîtres de la philosophie : Kant, Descartes, Sartre… on passe des concepts à l’expérimentation sans s’en rendre compte…mais comme dans toute ascension, il faut parfois s’accrocher.

Niveau de lecture 2.

Christophe

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♥ MOREAU, Antoine. - Toute la physique sans les équations

Ellipses. – 16 €
Coup de cœur

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♥ BECKMAN, Milo. - La magie des maths sans nombres

Alisio. – 18 €
Coup de cœur

Deux livres de vulgarisation scientifique qui adoptent la même démarche : expliquer les principes fondamentaux de la physique (pour l'un) et des mathématiques (pour l'autre), leurs différentes "branches" et les concepts qu'elles utilisent, avec de nombreux exemples concrets et croquis illustratifs. Dans les deux cas, la démarche est réussie, mais elle ne tient pas tant à l'absence d'équations ou de chiffres qu'à la clarté des explications et du cheminement de pensée qui nous est proposé.

Énergie, mécanique, mécanique des fluides, électromagnétisme, ondes, lumière, structure de l’univers, relativité et enfin mécanique quantique, Antoine Moreau dresse un panorama très complet de la physique, des lois qui sont à l’œuvre dans notre vie quotidienne, racontant comment se font les découvertes et à quoi servent les bizarres expériences de pensée auxquelles se livrent les scientifiques (le fameux Chat de Schrödinger y est très bien expliqué), le tout avec une pointe d’humour (vous connaissez l’acide escargoïque ?) bienvenue.

Milo Beckman, lui, nous propose de « rentrer » dans le cerveau d’un mathématicien et de voir comment celui-ci appréhende le monde, les questions qu'il se pose, les éléments qu'il observe, leurs rapports, et les théories qu'il élabore pour décrire cela dans un langage universel. On est bien loin des mathématiques scolaires, puisqu’on démarre avec… la topologie ! (Mais de quoi s’agit-il ? Eh bien pour un topologue, rond et carré sont une même forme, ce qui n’est pas le cas pour un géomètre… le topologue a-t-il tort ? Non, son objectif est juste différent, il étudie des boucles fermées...). Après cette exploration des formes, variétés, dimensions, on aborde la branche de l’analyse (infini, continu, cartes), puis l’algèbre (abstraction, structures, déduction), on fait une pause pour examiner les « fondations » des mathématiques dans un dialogue où deux personnes se demandent si tout cela sert à quelque chose… avant de terminer par la modélisation (modèles, automates, science). Au terme de ce voyage, on n’aura pas tout retenu, mais le monde de l’abstraction mathématique nous sera bien moins étranger.

Niveau de lecture 2 (Les auteurs s’expriment dans un langage courant très accessible, mais il faut quand même être concentré pour les suivre dans cette exploration de concepts qui ne sont pas tous évidents !)

France

 

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 BERNARDO, Livio. – La vie moderne

Delcourt. – 17,95 €

La vie moderne, alors très moderne, n’est-ce-pas ! C’en est au point qu’il est parfois difficile de comprendre le langage utilisé. Quelques bonnes trouvailles cependant, mais beaucoup de clichés et des pages assez vulgaires. L’auteur tente d’imiter Satouf semble-t-il mais la caricature est trop brutale et pesante. Pour les jeunes bobos parisiens nés dans les années 1990 ?

Françoise

 

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 ♥ BRYON, Lucie. – Voleuse

Sarbacane. – 24 € 
Coup de cœur

Ella peine à se motiver pour aller au lycée… seule Madeleine suscite son intérêt. À la suite d’une soirée trop arrosée, Elle se retrouve entourée d’objets qui ne lui appartiennent pas alors que justement, Madeleine frappe à sa porte.

Une histoire d’amour originale qui rappelle les récits de Tillie Walden dans l’utilisation des couleurs pastel et pour certaines scènes, des personnages très expressifs comme dans les mangas mais le tout est enveloppé de beaucoup de fraicheur et d’humour.

Tout public - Niveau 1.

Élodie

 

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 ♥ DUPHOT, Hervé. – Le jardin de Rose

Delcourt. – 17,50 €
Coup de cœur

Un jour, une amie de Rose lui demande de s’occuper de son jardin le temps que celle-ci se rétablisse. Rose ne connaît rien au jardinage mais elle va découvrir tout un univers mouvant au fil des saisons et tous les passionnés des jardins partagés. Sa vie va changer…

Une histoire douce tant sur le plan du scénario qui laisse le temps à la vie de Rose de s’épanouir que graphiquement où le dessin, qui ressemble à l’aquarelle, aux traits fins est très en phase avec le récit. Cultivez votre jardin !

Tout public - Niveau 1.

Élodie

 

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 ♥ JUNCKER, Nicolas, BOUCQ, François (ill.) – Un général, des généraux

Le Lombard. – 22,50 €
Coup de cœur

Au printemps 1958, la quatrième République traverse une crise provoquée par les « événements » d’Algérie. Poussés par les tenants de l’Algérie française, quelques généraux fomentent un putch. Le gouvernement s’affole et n’a d’autres recours que de faire appel au Général de Gaule qui fera voter une nouvelle constitution. Le 4 juin 1958, c’est aussi le fameux « je vous ai compris » prononcé par de Gaulle.

Cette BD tourne en dérision l’agitation des différents protagonistes, jouets plutôt qu’acteurs des événements. Boucq réussit à les caricaturer sans excès ce qui rend le récit tout à fait crédible. Ironie et humour dominent l’ensemble. Un cahier explicatif termine l’ouvrage.

Françoise

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♥ LODEWICK, Clara. - Mérel

Dupuis. – 24 €
Coup de cœur

Merel gère un élevage de canards et concourt régulièrement dans les foires agricoles. Elle a un petit ami avec lequel elle s’entend bien mais, indépendante, elle aime vivre seule. Née dans ce coin de campagne, elle fait partie de la société du village, va souvent au café et dans la petite épicerie du bourg. Elle est aussi membre de l’association sportive. Mais un jour, elle ose une blague qui fait rire tout le monde et qui, normalement, n’aurait pas porté à conséquence. Mais elle touche indirectement la femme d’un membre de l’équipe de foot qui en prend ombrage : celle-ci lance une rumeur quant à la soi-disante immoralité de Merel, la rumeur enfle. La population lui tourne le dos, des amis de toujours ne la saluent plus et elle devient indésirable dans son propre village. Encouragés par ce climat délétère, les jeunes du village vont s’en prendre directement à ses biens et vont tuer son plus beau canard. Mortifiée, Merel fait face.

La bande dessinée montre magistralement les mécanismes qui aboutissent au harcèlement de toute une population envers une seule personne. Les dessins sont cadrés dans de petites vignettes, accentuant l’impression d’enfermement, de cloisonnement entre les personnes. Les couleurs sont fraîches et agréables.

Françoise

 

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 SIMON, Eddy, AVRIL, Marie (ill.) – Divine : vie(s) de Sarah Bernhardt

Casterman. – 28 €
À découvrir

Biographie de certains moments de la vie de Sarah Bernhardt. 1871, Sarah Bernhardt transforme l’Odéon en hôpital militaire pendant le siège de Paris, puis on assiste à la construction de sa légende, à ses rencontres avec Rostand, Hugo, Mucha, Wilde. Son triomphe sur scène, ses amours féminines et masculines et ses excentricités font d’elle une véritable diva qui ne cesse de travailler, recommence sa carrière à zéro plusieurs fois en France ou aux Etats-Unis et joue jusqu’à sa mort.

Le récit est découpé en « actes » ce qui peut le rendre morcelé… Le dessin de Marie Avril est simple et expressif, les actes, dessinés en pleine page, rendent hommage aux affiches de Mucha qu’elle rendit célèbre.

Tout public - Niveau 1.

Élodie