Non, ne vous laissez pas impressionner par l’étroitesse des vignettes de cette BD aux couleurs mauves, surtout si vous êtes amateurs de polars ou de romans noirs.
Ouvrez-la sans crainte pour découvrir une histoire bien glauque aux multiples rebondissements : l’oncle du héros ou plutôt de l’anti-héros, un jeune homme oisif et velléitaire prénommé Malmö, est mort d’une crise cardiaque au milieu de ses chats qui, mourants de faim, l’ont dévoré partiellement.
Un vieil homme qui a la manie de collectionner des objets ayant appartenu à des criminels lui achète les chats et l’invite chez lui, dans une maison isolée, aux abords d’un tout petit village où tout le monde se connaît. De fil en aiguille, Malmö s’y installe et fait connaissance avec une communauté qui semble traumatisée par des faits violents survenus il y a quelques années. L’atmosphère est pesante, la violence est latente et va éclater à nouveau. Malmö qui a pour ambition de devenir écrivain semble avoir son sujet, mais va y laisser des plumes.
Pour frémir à la lecture de ce scénario bien troussé, pour apprécier ces dessins minimalistes et pourtant efficaces et expressifs, plongez-vous dans cette BD qui mérite bien d’avoir été sélectionnée au festival d’Angoulême 2016.