Entre polar et récit fantastique, Lyla et la bête qui voulait mourir est un conte touchant qui vous transportera dans la recherche d'un paradis peut-être inexistant.
Aron, est une chimère, un être mi-homme mi-animal. Si les chimères partagent ce monde avec les humains, elles sont le plus souvent exploitées par eux. Aron a ainsi été élevé en captivité et dressé à tuer.
Étranger à tout sentiment d'empathie, il exécute les contrats qu'on lui confie. C'est ainsi qu'un jour, il assassine la mère de Lyla sous les yeux de la jeune fille. S'apprêtant à la tuer elle aussi, il s'arrête lorsqu'il aperçoit ses yeux bleus, semblables à ceux de l'ange d'un conte pour enfants auquel il s'accroche désespérément. Espérant que cet ange va le tuer et l'emmener vers un monde meilleur, il enlève Lyla.
Commence alors une cohabitation difficile entre la jeune fille et le meurtrier de sa mère, tous deux en cavale car pourchassés par l'employeur d'Aron.
Lyla veut d'abord se venger, mais tuer quelqu'un n'est pas facile. Aron entreprend alors de lui apprendre à tuer, mais découvrant peu à peu la situation cruelle des chimères et le désert affectif dans lequel Aron a grandi, Lyla décide quant à elle de lui apprendre à avoir un coeur...
Un duo improbable qui n'est pas sans rappeler celui du Léon de Luc Besson (même si Léon n'avait pas tué la mère de Mathilda). Les deux personnages sont touchants et l'on est à 100 % derrière eux. Le récit est bien mené, le dessin clair et maîtrisé.
Une série complète en 4 tomes, à lire absolument.
Pour ados et adultes.