En juin 2022, le secteur musique a lancé un questionnaire sur la place de la musique en bibliothèque.

24 bibliothèques ont répondu : en voici la synthèse.

Prêts, acquisitions, désherbage et emprunts à la MDJ

• Prêts :
  - La moitié des bibliothèques proposent le prêt de 2 à 4 CD. La tendance à la baisse des prêts est largement confirmée.
  
  
• Acquisitions :
  - Les 2/3 des bibliothèques continuent d’acheter des CD.
  - Les 2/3 y consacrent au moins 5% de leur budget.
  - 40% ont un budget, affecté à l’achat de CD, en baisse.
  - Pour celles qui achètent des CD, elles achètent, pour la majorité, tous les genres musicaux en fonction de l’offre éditoriale et des attentes des usagers.
  - Certains genres sont toutefois souvent privilégiés : musique francophone, variétés internationales, jeunesse. Idem pour celles qui n’achètent que certains genres.
  - 88% achètent des CD d’artistes locaux (le problème du mandat administratif et/ou l’absence de références chez le fournisseur sont un frein pour les autres).
  
  
• Désherbage :
  - 55% des bibliothèques désherbent leurs collections ponctuellement ou régulièrement, sur tous les genres mais en particulier la chanson francophone, le rock et les variétés internationales.
  - Les CD désherbés sont proposés en priorité à la vente (braderie), et aux dons.
  
  
• Emprunts à la MDJ : 
  - Fonds courant : les collègues sont satisfaits dans la grande majorité du nombre de CD qu’ils peuvent emprunter et de la répartition entre les genres, sachant que le nombre global est un maximum.
  - Réservations : 58% des bibliothèques ont des demandes des usagers essentiellement en pop rock, chanson francophone et musique classique. Aucune en musiques fonctionnelles, électro, musique et cinéma.
  - Sélections pour le choix : 4 bibliothèques du réseau bénéficient d'une sélection complète et quatre d'une sélection partielle sur certains genres. Plusieurs bibliothèques seraient intéressées par ce service.

Valorisation

• Les collections : 
  - La majorité des bibliothèques font de la valorisation des collections, essentiellement par des tables de présentation et conseils. Les playlists sont très peu utilisées.
  - Certaines proposent de l’écoute : pause musicale, diffusion pendant les heures d’ouverture.
  - Pour celles qui n’en font pas, le manque de temps est le frein principal.
  
  
• Les animations : 
  - Le réseau propose avant tout des concerts.
  - La musique est largement utilisée dans le cadre d’animations, notamment comme accompagnement en fond sonore.
  - Les principaux partenaires sont les écoles de musique, puis les musiciens amateurs et associations.

• Utilisation des supports de la MDJ :
  - Le réseau utilise les supports de la MDJ : CD, instruments, malles thématiques.
  - Certaines bibliothèques seraient intéressées par de nouvelles expositions.
  
  
• Playlist MDJ Youtube : 
  - Seul 1/3 des bibliothèques en a connaissance malgré l’envoi de mails et la diffusion par la lettre de l’info de la MDJ.

• SACEM :
  - 57% des bibliothèques paient des droits à la Sacem, essentiellement pour l’écoute de cd dans leur structure.
  - Pour les autres, la raison invoquée en premier est le coût élevé.

Autres supports

• Partitions : si toutes les médiathèques sont au fait du prêt de partitions, seules 9 d’entre elles répondent positivement au prêt de partitions, bien que 17 aient un dépôt.
  Idées principales ressortant de l’enquête :
  
  - ce n’est pas l’identification du public qui pose problème mais sa mobilisation autour du support partition.
  - le prêt est plus soutenu dans les médiathèques où une personne « identifiée musique » est présente, au-delà du fait d’avoir une personne dédiée ou de faire des actions de valorisation.
  - c'est un support difficile à valoriser.
  
  
• Vinyles :
  - les usagers sont très peu demandeurs de ce support.
  - 50% des bibliothèques seraient toutefois intéressées par un prêt de vinyles (pour certaines à condition que le prêt soit associé à une expo, ou à un prêt de matériel d’écoute).
  
  
• Ressources numériques sur JuMEL :
  - les collègues pratiquent moins Naxos, qu’ils jugent plus difficile d’accès et donc font moins de campagne d’information autour.
  - pour musicMe, le point noir est plus sur la participation à la création des radios : le manque de temps est invoqué à 55%.
  - seul ECLA est abonné à une autre ressource numérique : Di music.
  
  
• Applications musicales sur tablettes : 
  - 79% ne les connaissent pas et 62% sont en demande d'un accompagnement de la MDJ.

Formations

Les attentes des bibliothèques portent plus sur :

• la question  de la valorisation : comment parler de la musique et savoir écrire sur elle ? Comment constituer et animer une offre de musique à l’heure d’internet ? Comment intégrer la musique à d’autres animations ?
• la question de la musique et les publics : musique et ados, autres propositions des bibliothèques : musique en EHPAD, musique et enfants.

Autres : quelques questions soulevées par les collègues

• le devenir de la musique en médiathèque ?
• comment coopérer entre bibliothèques pour valoriser la musique ?
• comment recenser les ressources locales ?