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ANKAOUA, Maud. – Respire ! le plan est toujours parfait

Eyrolles. – 16 €

Anéanti par la découverte de sa mort prochaine, Malo, 30 ans, brillant manager, déprime.
C'est quand il touche le fond qu'il va rencontrer des gens qui vont changer le cours de sa vie, comme cette vieille dame qui est femme de ménage dans son entreprise, madame Phueng. Elle passe avec lui un accord étrange...
Puis il décide d'offrir un séminaire en Thaïlande à toute son équipe pour redresser une entreprise en difficulté.

Cette fiction ressemble à un manuel de développement personnel, une philosophie à mettre en pratique dans la vie quotidienne où chaque épreuve vous renforce, une aventure pour devenir soi-même.

À lire un après-midi pluvieux, pour retrouver l'optimisme.

Joëlle

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 ♥ AUTAIN, Clémentine – Dites-lui que je l’aime

Bernard Grasset. – 16 €
Coup de cœur

Ce récit pourrait tenir en une phrase : « L’autre jour, ma fille m’a demandé si on pourrait te voir quand tu ne seras plus morte.  Elle est encore petite, tu sais, alors elle a insisté – et pourquoi ton cœur s’est arrêté, et pourquoi tu es morte dans ta salle-de-bains. Mourir à 33 ans, elle ne comprend pas, et elle a peut-être senti dans ma réponse mon aversion à parler de toi. J’avais tout emmuré mais te voilà sans cesse ? »

Il aura fallu à Clémentine Autain l’intervention de ses enfants pour qu’elle sorte d’un silence de trente ans. Pour qu’elle puisse enfin faire tomber ce mur et qu’elle écrive ce livre adressé à sa mère, Dominique Laffin comédienne adulée dans les années soixante-dix, aujourd’hui oubliée. Elle est morte en 1985 à trente-trois ans, brutalement. Sa fille en a douze. Parfois elle est obligée de s’occuper de sa mère, de prendre soin d’elle, ce devrait être l’inverse mais cette mère en est incapable, parce que trop d’anxiété, trop de faiblesse, trop éprise de liberté, trop d’alcool, trop à la recherche de reconnaissance.

Clémentine Autain parvient à écrire à sa mère « partie sans un mot » et à faire la paix avec son passé.

Pour moi ce récit est un coup de cœur et je suis sortie très émue de cette lecture. L’auteur est très juste et ne profère aucune animosité à l’égard de sa mère. J’irai même jusqu’à dire que ce récit est une lettre d’amour

À signaler : le titre du livre : « Dites-lui que je l’aime » est aussi le titre d’un film de Claude Miller.

Elisabeth

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♥ CABBABE, Nabil. – Le temps d’un sourire

L'Harmattan. – 21 €
Coup de cœur

Tout commence dans la réalité : un couple est tué par un obus. Commence alors la fiction.

Line se retrouve dans les nuages, et se voit offrir la chance de retrouver Jean, mais il faudra le trouver au milieu de 2000 ans d’histoire. Les seuls indices de recherche sont les goûts de Jean pour certaines périodes historiques qu’il appréciait particulièrement. Au cours de ce long périple, elle va faire des rencontres car « Les fils du destin se croisent et font se rencontrer les gens, les liant entre eux» . Un mystérieux personnage va surgir à plusieurs reprises pour lui prédire qu’elle le retrouvera quand elle verra « le signe de la montagne ».

L’auteur s’est abondamment documenté sur les trois époques dans lesquelles va partir notre héroïne : la Rome impériale de Titus, la Palestine où prêchait un prophète à l’époque des Phéniciens et la ville de Tyr au moment de l’invasion d’Alexandre le Conquérant.
Elle nous fait part de sa révolte contre les ravages de la guerre et des injustices dans un délectable récit imaginaire. Captivant.

Joëlle

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 ♥ CALACIURA, Giosué. – Je suis Jésus

Noir sur blanc – 21 €
Coup de cœur

L’enfance et l’adolescence de Jésus racontées par lui-même.
« Âpre et tendre, le puissant récit de Giosuè Calaciura invente en toute liberté un Jésus tourmenté, lesté d’un destin qu’il ignore. » (Emmanuelle Giuliani)

On pourrait dire que c’est un "Évangile selon Calaciura", évangile apocryphe et profane, la sacralité du Christ est totalement absente, l’enfant Jésus est espiègle, très humain. À l’adolescence, il fugue, à la recherche de son père Joseph, parti en abandonnant sa famille. Il se débrouille, vit en saltimbanque et finit par revenir auprès de sa mère.

Il lui restera des échos lointains, de rêve, de légende ; il est emporté par le fanatisme de son cousin Jean. Mais, à ce moment, il n’a rien qui fasse entrevoir un destin extraordinaire sauf la certitude obstinée de Marie.

Le Jésus du livre est un Jésus en formation, inconscient du destin qui l'attend. C'est un garçon lancé à la découverte de lui-même et du monde, y compris l'amour physique, mais qui se heurte à l'obscurité de l'existence, faite de souffrance, de trahison, d'abandon et de mort. La féroce domination romaine est toujours présente.
Mon avis : beau roman, perturbant pour qui a une culture religieuse chrétienne !

Chantal Gal

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 DELERM, Philippe. – Le trottoir au soleil et autres textes courts

Bouquins. –  31 €

Recueil de textes courts, une page en général.

Comme le dit l’auteur, il présente une « manière globale de regarder la vie » dans son quotidien, avec une poésie souvent drôle, toujours un peu moqueuse.

Il serait inutile, voire stupide, de vouloir faire un résumé de ce recueil. Ce volume contient : Le Bonheur - La Sieste assassinée - Enregistrements pirates - Le Trottoir au soleil - Les Eaux troubles du Mojito - Ma grand-mère avait les mêmes - Je vais passer pour un vieux con – Et, vous avez-eu beau temps ? - Dickens, barbe à papa - La Tranchée d'Arenberg - L'Extase du selfie - Rouen - Les Mots que j'aime - La Vie en relief - C'est bien - C'est toujours bien - C'est trop bien.

Mon avis : à lire avec parcimonie, en petites touches. Évidemment le livre n’est pas un roman ni même une série de nouvelles, il s’agit de fragments de vie avec large utilisation des mots et expressions à la mode. On sourit en se disant que c’est vrai, parfois on va « passer pour un vieux con » » mais c’est bien.

Niveau de lecture 1

Chantal Gal

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 ♥ FAYE, Eric. – Il suffit de traverser la rue : petite saga des années 2010

Seuil. –  19,50 €
Coup de cœur

Le titre nous met dans l’ambiance : le narrateur raconte son expérience comme salarié d’une agence de presse, Mondonews. Le grand patron est inatteignable, basé dans un bureau américain. Depuis son olympe, il a décidé de faire des économies et d’engager une compression de personnel aux sièges des capitales européennes et Paris en fait partie.
Babel, c’est le nom du narrateur se prépare à 57 ans et après 30 ans de carrière à quitter son poste grâce à une rupture conventionnelle. Il quitte son bureau avec soulagement tant les huit mois qui ont précédé son licenciement avaient été insupportables. S’étaient succédés l’annonce des « départs volontaires » non encore désignés, les audits, les entretiens pour trier les partants, accompagnés du stress de tous. Bien avant le processus, Babel avait décelé des signes avant-coureurs comme la délocalisation de la gestion du matériel informatique à Singapour (!) ou le dépannage du système à Chandernagor (!). Avec minutie l’auteur analyse les réactions de ses collègues et de sa famille. Ce qui domine est la résignation et le « sauve qui peut, chacun pour soi. » Symboliquement le syndicat de la boîte ne propose qu’un jour de grève, puis entame les négociations avec l’employeur. Il est surtout question de gros sous.

Une réponse magistrale à la fameuse phrase qui a défrayé la chronique il y a quelques mois.

Françoise

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HUMBERT, Fabrice – L’expérience des fantômes   

Gallimard. – 20,50 €

En 1847 Jane Franklin, épouse de l'explorateur John Franklin parti en expédition au-delà du cercle polaire arctique, voit en rêve son mari traqué courir sur la neige et s'effondrer. Persuadée qu'il lui est arrivé quelque chose, elle met tout en oeuvre pour envoyer une mission de secours. Mais le Grand 

Nord est un territoire vaste et terrible, où pour survivre on en vient parfois à tuer et dévorer ses compagnons... Les années passent et les expéditions échouent les unes après les autres, mais Jane ne renonce pas, faisant même appel aux voyantes et aux fantômes, elle pourtant si rationnelle, pour au moins sauver la mémoire de son mari, dont elle parviendra à faire un héros.

Basé sur une histoire vraie, ce roman mené tambour battant nous fait suivre des personnages qui n'ont de cesse de repousser les limites, sans être des surhommes pour autant. Capitaine, Lady ou Inuit, ils sont ceux sur lesquels on n'aurait pas parié au départ (« John était un enfant sale qu'on prenait pour un idiot ») mais qui, par un concours de circonstances et un caractère plus obstiné que d’autres, laissent une trace. L'auteur joue sur ces décalages pour apporter de la légèreté à ce qui aurait pu être un récit extrêmement plombant, le Grand Nord ne faisant aucun quartier. Les traits d'humour incisifs ne manquent pas, ainsi du premier amour déçu de Jane Franklin pour un homme qui « lui avait préféré la taxonomie et la dépression » ! On s'instruit, on rit, on frissonne... et on se dit qu'on est bien mieux au chaud que sur la banquise.

Niveau de lecture 2 (structure non linéaire du récit, l'auteur faisant des retours en arrière sur la jeunesse de ses personnages et les précédentes expéditions de John Franklin).

À recommander.

France

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♥ ICZKOVITS, Yaniv. – La vengeance de Fanny / traduit de l'hébreu par Jérémie Allouche 

Gallimard. (Du monde entier) – 24,50 €
Coup de cœur

Aux confins de la Russie, la Pologne, la Biélorussie, l'Ukraine... dans un pays perdu, à Motelé donc, dans la seconde moitié du 19e siècle, et sous l'autorité du tsar, vivait une humble communauté juive, arriérée, donc.
Mais Fanny Keizman, qui connaît de meilleures conditions de vie, grâce à son mari qui produit des fromages appréciés des goyim, est révoltée par le sort de sa sœur, abandonnée par un mari parti étudier et prêcher la voix de la Torah à Minsk. Avec l'aide du passeur Zizek, ancien militaire, elle part à la recherche de son beau-frère pour le contraindre à prendre ses responsabilités. Ils affrontent mille dangers, la courageuse Fanny doit jouer du couteau, ils sont poursuivis par la police, l'armée, et un lieutenant colonel de l'Okhrana.  À la couardise et la mesquinerie des Juifs répondent la brutalité et imbécillité des gens d'arme, et la noblesse russe n'est pas épargnée.
C'est un véritable jeu de massacre, ce qui n'empêche pas le rire.

Un roman picaresque plein d'enseignement et une leçon de politique amenée par le personnage qu'on n'attendait pas...

Niveau de lecture 1

Hélène

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♥ LACKBERG, Camilla – Femmes sans merci / traduite du suédois par Rémi Cassaigne

Actes Sud. – 14,90 €
Coup de cœur

À l’origine, le recueil réunissait deux petites histoires cruelles de Camilla Läckberg, la reine du polar suédois. Ici ne figure que la première nouvelle.

Trois femmes de milieu très différent qui normalement n’auraient jamais dû se rencontrer ont fait connaissance par internet.

Leur point commun : elles vivent dans la terreur, humiliées, battues, blessées par leurs conjoints. Elles décident de se venger en échafaudant le crime parfait.
Un texte bref, à l’amoralité cruelle mais réjouissante : les méchants sont punis, bien fait pour eux ! En outre, ils sont stupides : « Tommy avait du mal à cacher son impression d’avoir tiré le gros lot. Pauvre type, pensa Ingrid. Pauvre raclure pathétique. »

Lecture facile

Chantal Gal

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♥ MARGERAND, Laure. – Le jardin des étoiles mortes

J'ai lu. – 12,90 €
Coup de cœur

Suite à une rupture, Bertrand veut oublier celle qu’il aime et effacer ses mémoires sur le Net. Il créé alors une start-up « Obsèq-Net » qui gère l’effacement des données virtuelles après la mort.
Inès est une nouvelle arrivée dans le cimetière du « jardin des étoiles » : jeune, belle, pétillante, il en tombe éperdument amoureux et recherche toutes les données la concernant. Amoureuse d’un pervers-narcissique avec lequel elle partageait tous ses week-end, son bel amant devient vite dangereux. Intrigue amoureuse autant que policière, on alterne entre une liaison par procuration entre Bertrand et Ines et des flashback avec Edgar-Lucas.

Roman plaisant et original qui pose la question des données sur le Net et toutes les dérives qui peuvent s’ensuivre, et de notre vision sur la vie et de la mort. La plume est légère et fluide qui fait passer en douceur le côté malsain et dérangeant du sujet brûlant qu’elle aborde.

Joëlle

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SABATINI, Antonio – L’imposture du marronnier / traduit de l'italien par Marguerite Pozzoli

Actes noirs. – 22,80 €

Un magnat de l’immobilier est assassiné dans sa villa peu de temps avant la venue d’une journaliste qui devait l’interviewer. Cette dernière appelle à l’aide un de ses amis journaliste et détective à ses heures. Suit une histoire confuse dans un style qui pratique le délayage pour augmenter peut-être le nombre de pages ? L’auteur est-il payé à la ligne ? Je me suis contrainte à tout lire mais je me suis vraiment ennuyée ; ce n’est que durant les 100 dernières pages que l’histoire s’anime un peu. Franchement, on peut oublier ce polar, assez indigent.

Françoise

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♥ SCHLINK, Bernard – La petite fille / traduit de l'allemand par Bernard Lortholary

Gallimard. – 23 €
Coup de cœur

À la mort de sa femme Paula, Kaspar découvre qu’elle avait accouché d’une fille lorsqu’elle vivait encore en Allemagne de l’Est. Elle l’avait abandonnée mais, secrètement, après la chute du mur, avait tenté de la retrouver dans succès. Kaspar reprend à son compte la recherche, trouve la fille et aussi une petite fille de 14 ans. Celle-ci vit dans un milieu fermé nationaliste et raciste. En douceur, mais aussi en soudoyant ses parents, Kaspar tente de l’ouvrir sur le monde.

Une belle histoire, attachante, emplie d’espérance. Le portrait de la petite fille est brossé avec finesse.

Françoise

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♥ STEPANOVA, Maria – En mémoire de la mémoire / traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard

Stock. – 26 €
Coup de cœur

Il y a un moment de la vie où on est confronté au passé familial, avec la volonté de le connaître, d'y mettre de l'ordre, de s'en défaire. L'auteure est issue d'une famille juive de Russie, autant dire qu'il y a du passé enfoui, occulté, des vies brutalement interrompues qui ont laissé peu de traces. Son livre n'est pas un récit familial bien que des bribes y figurent, c'est un monumental travail sur la mémoire, sa mécanique et sa fonction. Ce qui rattache les vivants à leur histoire est analysé : traces matérielles, mémoires des témoins, « monument », archives, lettres, photos, miettes, textes et œuvres des plus grands artistes et écrivains sont auscultés, interrogés... Comment s'articule l'histoire personnelle avec la grande histoire ? Comment vivons-nous cette histoire, comment nous empêche-t-elle de vivre ?

« Mon livre sur la famille traite non de la famille mais d'autre chose. Sans doute de la façon dont est structurée la mémoire et de ce qu'elle attend de moi. »
C'est une invitation à l'intranquillité, à la remise en cause et l'approfondissement de notre réflexion sur nous (notre lignée – la façon de comprendre notre histoire).

Niveau de lecture 2

Hélène

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♥ TREMAYNE, Peter – Du sang au paradis / traduit de l'anglais par Corine Derblum

10-18. – 8,10 €
Coup de cœur

Ce roman policier historique se déroule en 672, en Irlande. C’est le trentième ouvrage de cet auteur spécialisé en droit de l’Irlande médiévale.

Il est vraiment différent des autres par le fond car l'accusé du crime est un homme noir et tout au long de l'enquête, l'autorité de Fidelma est contestée. Elle ne peut plus s'appuyer sur sa fonction réputée de Dalaigh (avocate des cours de justice en Irlande au VII° siècle).
Fidelma doit faire face au sectarisme et au racisme. Une série d'intolérance et de convictions débiles font hélas trop penser à des fanatiques religieux actuels.

Comme toujours, j’ai apprécié l’ambiance celte, pleine de mythes…
Difficulté de lecture moyenne, pas toujours facile de bien comprendre les titres et rôles des personnages, des rois et de leurs proches.

Chantal Gal

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♥ Le grand livre des chats

Editions de Borée. – 24,90 €
Coup de cœur

J’ai choisi cet ouvrage pour admirer les magnifiques photos et faire taire ma frustration de ne pas avoir de chat. Mais ce n’est pas grave.

En tout cas je n’ai pas été déçue : de très belles photos, des textes très faciles à comprendre et un ouvrage bien organisé, car les chats sont présentés par ordre alphabétique. Au début quatre pages, comme une petite introduction : deux pages sur l’histoire du chat, et deux pages sur le chat aujourd’hui. Rien de fastidieux.

Ce livre est reposant à regarder et détressant. Les chats savent prendre la pose, c’est formidable.

Niveau de lecture 1

Elisabeth

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♥ DIBANGO, Manu / BIGOT, Yves – Manu Dibango : conversations avec Yves Bigot

Le Mot et le reste. – 19 €
Coup de cœur

Ce livre est un entretien de Manu Dibango, musicien, avec Yves Bigot journaliste et président de TV5 MONDE.

Manu Dibango est né au Cameroun en décembre 1933, et est décédé en France en mars 2020 du covid 19. Il est inhumé au Père Lachaise à Paris.
Manu Dibango est et sera un musicien du monde, chef d’orchestre, compositeur, et multi instrumentaliste. Il a joué dans de multiples orchestres de jazz, de rythm’n blues et symphoniques ; accompagné de nombreux chanteurs et chanteuses français, africains, américains.
En 1972 il écrit un hymne à la 8^ème coupe d’Afrique des Nations. Mais il fallait trouver une face B à ce disque, alors est né « Mama se mama sa mama Makossa », dont Afrique Inter, maintenant RFI, avait fait son générique. Depuis c’est devenu un mantra, repris, plagié, samplé, réorchestré et comme le dit Manu (page 110) « Et puis après c’est comme un conte de fées, ça change ta vie, tu entres dans une autre catégorie, dans un autre monde ».

Ce titre est le sésame du succès et Manu Dibango se produit d’un continent à l’autre : Afrique, les deux Amériques et l’Europe. Ce livre est un hommage à Manu Dibango à travers son histoire personnelle, musicale, et l’inspiration qu’il a insufflée à l’univers culturel et musical mondial. Sans oublier l’intérêt qu’il portait au Panafricanisme

J’ai eu beaucoup de mal à faire une présentation succincte du livre tellement tout est important. J’ai bien apprécié ce jeu de questions/réponses où Manu Dibango se prête volontiers à cet exercice et j’ai appris énormément. J’ai écouté sur mon ordi quelques concerts et chansons, j’étais vraiment dans l’ambiance. Mais ce qu’il m’a manqué c’est son rire tonitruant.

C’est un livre que je recommande à ceux qui s’intéressent au jazz à la world-music parce que Manu Dibango en est le juste représentant. De plus si la musique est sa grande passion il n’oublie pas la politique et le mal que les pays d’Afrique ont pour s’entendre. Il pense au Panafricanisme et à un des disques de Bob Marley dont la pochette représente tous les drapeaux des nations africaines. Merveilleux symbole !  

Niveau de lecture 1

Elisabeth

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♥ KHATTAR, Tara – Liban, une histoire de cuisine familiale d’amour et de partage  

Hachette cuisine. – 29,95 €
Coup de cœur

Livre de recettes libanaises pleines de générosité à tester et savourer.

Niveau de lecture 1

Elodie

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♥ PETITFILS, Jean-Christian. – Henri IV  

Hachette cuisine. – 29,95 €
Coup de cœur

Quoi de plus romanesque que la vie d’Henri IV ? C’est le constat que l’on se fait après avoir refermé cette somme imposante qu’est cette biographie. C’est une œuvre d’historien d’une grande rigueur, bien documentée, détaillée mais qui pourtant se lit comme un roman. Encore un bienfait du bon roi Henri dont la vie trépidante, semée d’embûches est passionnante à lire.

À conseiller aux férus d’histoire.

Françoise

 

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 ♥ ABOUET, Marguerite ; MARY, Donatien – Un homme tombe avec son ombre (Commissaire Kouamé vol.2)

Gallimard. – 22 €
Coup de cœur

La fille d’un riche industriel d’Abidjan a disparu, il semble qu’elle ait été enlevée. Le mobile de l’enlèvement de cette jeune fille est peu clair mais comme elle est atteinte d’albinisme, le risque est important qu’elle soit assassinée ou victime de sorcellerie. Le commissaire Kouamé se lance à la poursuite des enfants disparus au milieu d’une ville pétrie de croyances, à la police corrompue.

Retour du commissaire Kouamé et de son fidèle assistant Arsène dans un polar ivoirien trépidant, plein de l’humour de Marguerite Abouet et du dessin enlevé (Christophe Blain sort de cette planche) de Donatien Mary. Si vous avez aimé Akissi ou Aya de Yopougon, lisez Commissaire Kouamé, vous retrouverez l’ambiance enjaillée des rues d’Abidjan.

Niveau de lecture 1

Élodie

 

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 CHARLOT, Philippe – Le royal fondement : la face cachée du Roi-Soleil

Bamboo. – 19,90 € 
À découvrir

Cette BD raconte un épisode de la vie de Louis XIV : l’ablation d’une fistule mal placée. Les auteurs imaginent cet épisode à travers le regard d’un apprenti chirurgien barbier. Les dessins sont sympathiques, font dans la caricature, l’histoire est légère, amusante.

Françoise

 

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 ♥ NARDELLA, Stefano ; BIZZARRI, Vincenzo – Les assiégés

Sarbacane. – 24 €
Coup de cœur

Après un braquage, trois hommes se retrouvent dans un local désaffecté dans l’attente d’un homme qui doit leur apporter une voiture et des vêtements propres.  Pour passer le temps, le chef et organisateur du braquage raconte son histoire. Nous sommes alors transportés plusieurs années auparavant dans l’appartement du peintre Fausto Musso. L’immeuble doit être détruit et évacué et Fausto Musso s’obstine à rester. Surnommé le peintre fou, on apprendra qu’un lien existe entre l’homme à tout faire du chef et lui.

Un scénario à tiroirs fort astucieux, une histoire prenante mais bien sombre comme les dessins. La BD est émaillée de reproductions des toiles du peintre fou et on y croit à tel point que j’ai recherché sur internet pour savoir s’il existait. En fait non. Alors bravo au dessinateur pour ses tableaux !

Françoise

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TRAVE, Aroha – Chair à canon

FLBLB. – 15 €
À découvrir

Trois enfants vivent avec leur mère dans un quartier de banlieue peu favorisé. Leur mère, au langage fleuri, laisse le plus petit sous la responsabilité des deux plus grands qui, eux, jouent alors que Kilian s’ouvre le crâne…
Un univers trash, punk, décalé pour dépeindre un coin de misère sociale touchante tant l’amour est présent chez cette mère qui fait au mieux pour élever ses trois enfants.

Niveau de lecture 3

Élodie

 

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 ♥ YEONG-SHIN, Ma – Les daronnes / traduit du coréen par Hyonhee Lee

Atrabile. – 25 €
Coup de cœur

So Yeon Lee vit à Séoul, dans un petit appartement où elle héberge et nourrit toujours un de ses fils de trente ans, qui traine toute la journée en jouant aux jeux vidéo. Elle travaille pour une société de ménage dans une entreprise où elle et ses collègues se font régulièrement harceler et maltraiter. So Yeon est divorcée et a un petit ami assez minable, alcoolique dont elle ne parvient pas à se séparer. So Yeon lutte contre une société qui l’enferme, contre celle qui convoite son ami et trouve du réconfort en sortant avec ses amies.

Une tranche de vie de femmes qui n’ont rien d’héroïques mais qui ne lâchent rien. L’auteur a demandé à sa mère de consigner sa vie dans des petits carnets, et a retranscrit l’ensemble dans ce manhwa drôle et désespéré.

Niveau de lecture 1

Élodie