Oui, vous avez bien lu, George R.R. Martin himself, celui du « Trône de fer » (Game of thrones pour ceux qui préfèrent l’image au texte).
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Avant de se lancer dans sa saga fleuve, il avait déjà écrit et publié d’autres titres dont celui-ci. Point de dragons, sorcières ou loups-garous dans ce roman mais du gros son, une pointe de fantastique, pas mal de nostalgie et une bonne dose de mystère.
Années 80, Sandy Blair est écrivain, ancien d’un journal, le Hedgehog, qu’il avait fondé dans les années 60, et nostalgique de ces années hippies. Il s’ennuie ferme dans son nouveau costume d’homme rangé, quand on lui propose d’enquêter sur le meurtre de Jamie Lynch, producteur de renom qui fût le manager du groupe les Nazgûl. Groupe mythique, son ascension avait été brisée net par l’assassinat de son charismatique chanteur, Patrick Henry Hobbins, lors d’un concert en 1971. Et voilà que le groupe se reforme, dans des conditions pour le moins curieuses. Sandy Blair se joint à l’équipe pour suivre la tournée, qui l’emmène sur les traces du passé, le sien et celui d’une Amérique qui n’a pas pansé toutes ses blessures.
Composée comme un morceau de rock, avec une tension qui monte crescendo, cette histoire nous plonge à la fois dans l’Amérique des années 60-70 et dans ce qu’il en reste dans les années 80.
L’édition Denoël est une nouvelle traduction, que personnellement je trouve moins bien que celle des éditions La Découverte en 1985, mais c’est toujours délicat de lire une nouvelle version d’un texte que l’on a lu et relu… Très dommage en particulier que n’aient pas été conservés les textes des chansons du Nazgûl.