Quels modes d’organisation en réseau ? Essai de typologie.
- Le réseau hiérarchique
- Le réseau coordonné
- La coopération horizontale, sans coordination formalisée
Mais des variantes sont possibles et la situation peut être hétérogène au sein d’un périmètre intercommunal.
Attention ! Prendre en compte deux aspects différents entre lesquels il n’y a pas obligatoirement corrélation :
- Nature administrative des équipements (intercommunaux, communaux, associatifs…)
- Coopération effective (logiciel de gestion unique, mutualisation de services, action culturelle commune…)
Tout est possible :
- Transfert d’équipements avec ou sans intégration des services
- Coopération possible sans intégration
- …
Objectif : tendre vers l'égalité d'accès aux services
Conséquences
-
Conséquences de la modification des périmètres intercommunaux
Suite aux modifications des périmètres intercommunaux (01/01/2016 dans l’unité urbaine de Paris et 01/01/2017 pour le reste du territoire), de nombreuses variantes de réseaux de lecture publique sont apparues. Mais ces modèles préexistaient déjà dans un certain nombre d’EPCI.
- Enjeu : parvenir à une amélioration des services à la population sur l’ensemble du périmètre et à une meilleure gestion de celui-ci.
- Création d’une nouvelle culture commune et harmonisation des pratiques et des usages. Mais se pose la question de la répartition hiérarchique entre les anciens responsables de réseaux.
- En cas de transfert de petites bibliothèques gérées par des bénévoles dans un réseau à fonctionnement horizontal, l’EPCI devrait positionner des salariés au moins en soutien aux équipes de bénévoles. Mais attention au choc des cultures bénévoles/salariés… et l’EPCI n’aura pas forcément les moyens de remplacer tous les bénévoles par des salariés.
- Cas des EPCI démantelés.
- Cas des fusions de réseaux de types 1 et 2 : l’EPCI doit décider dans la première année des compétences qu’il garde ou non, puis avant la fin de la deuxième année de la nouvelle formulation de l’intérêt communautaire qui conditionnera le transfert des équipements ou la re-municipalisation. Prudence dans la définition de la nouvelle compétence, rester réaliste pour des évolutions possibles (qui peuvent être redéfinies à tout moment), avoir conscience de la souplesse des textes.
Voir conclusion de la fiche ABF n°2
Réseau hiérarchique
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Pré-requis : toutes les communes ont transféré la gestion des équipements à l’EPCI
- 1 service d’une même collectivité avec 1 organigramme hiérarchique (1 responsable de réseau, des responsables d’équipements, des responsables de secteurs…).
- Services communs possibles : informatique, administration, numérique, action culturelle…
- Mise en œuvre possible d’un schéma de développement de la lecture publique pour améliorer le maillage du territoire.
- 1 seul budget, 1 seule communication et gestion logistique et financière en lien direct avec les services de l’EPCI.
- Economies d’échelle, partage des coûts entre les communes de l’EPCI, facilité politique globale avec des moyens adaptés…
MAIS freins possibles : nécessité de convaincre et motiver le personnel pour une nouvelle organisation communautaire
Le pré-requis du transfert n’est pas une condition suffisante pour que les bibliothèques fonctionnent en réseau, il faut une volonté et une organisation qui rendent la « chose » possible.L’EPCI raisonne à l’échelle de la globalité et non pas seulement sur des enjeux locaux.
Il existe des variantes. Réseau coordonné
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Pré-requis : l’EPCI prend en charge le soutien à la lecture publique (compétence facultative). Il finance un poste de coordinateur.
- Les bibliothèques restent municipales. Tarifs unifiés, possibilité d’une base et d’un catalogue commun (prévoir une navette de circulation des documents), d’animations communes. Amélioration de l’offre locale et de la lisibilité intercommunale.
- L’EPCI peut prendre en charge certaines prestations (et peut aussi les refacturer aux communes) : informatique, logistique… en vue d’économies d’échelle.
- Indépendance des politiques culturelles municipales, facilitation des missions de proximité, mais nécessité d’un référent coordinateur en vue d’une évolution continue et solide vers des améliorations des services au public.
MAIS
- Le rôle du coordinateur est crucial et nécessite force de conviction, diplomatie, compétences éclectiques… sinon pas de service commun.
- Peu de vision globale de développement, peu de mutualisation de gestion (notamment documentaire).
- Bien spécifier dans des fiches de poste le travail des agents communaux consacrés au réseau pour éviter les freins
Il existe des variantes.
Coordination horizontale
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Pré-requis : un accord entre communes volontaires sans référence obligatoire à un périmètre intercommunal.
- Seule raison de coopérer : l’amélioration des services : avec conventionnement catalogue, portail, navettes…, sans conventionnement mais avec coordination animations culturelles ou actions communes ponctuelles.
- La principale difficulté est de déterminer qui porte les projets dans les cas d’action commune (une commune ? plusieurs communes ?). Il est possible d’établir des conventions.
- La coopération impulsée par les bibliothèques ou les élus locaux (« issue du terrain ») est souvent aussi performante que dans le cadre d’un EPCI.
MAIS
- Le volontariat des équipes et des élus locaux est très important.
- Problème de pérennité au travers des aléas électoraux ou liés aux ressources humaines (mutations, retraites…).
Il existe des variantes : financement d’un coordinateur par les communes, etc.