Vous en avez sûrement déjà entendu parler... et encore plus si vous êtes un homme. La crise de la quarantaine, c'est comme la crise d'adolescence : tout le monde aime en parler. Mais est-ce qu'on n'en fait pas un petit peu trop autour de ce sujet ? Petite sélection de bandes dessinées pour préparer votre crise de la quarantaine (presque) sereinement.
Vent mauvais : une bande dessinée écrite par Cati Baur
Béranger a quarante-quatre ans, huit kilos en trop, deux filles en garde alternée, une ex-femme et une maîtresse.
Il est scénariste en manque d’inspiration, un peu paumé, en pleine crise de la quarantaine.
Pour lui, la solution pourrait être de partir loin de Paris, se mettre au vert pour essayer de retrouver l’inspiration et surtout fuir cette vie qu’il ne supporte plus.
Il trouve son bonheur à la campagne, dans une petite maison avec vue sur les éoliennes. Les mêmes éoliennes qui font sombrer certaines personnes dans la folie.
Dans cet endroit au milieu de nulle part, il rencontre Marjolaine, une femme du coin « drôle et légère », solide comme un roc, qui lui fait découvrir son univers.
Mais tout plaquer pour vivre dans un univers dont on ne connaît pas forcément les codes n’est pas facile pour tout le monde. Et peut-on vraiment fuir sa propre vie ?
Un récit touchant, drôle et parfois grinçant sur un homme qui cherche à redevenir lui-même.
Celui qui n'existait plus : une bande dessinée écrite par Rodolphe et illustrée par Georges Van Linthout
Norman, quarante ans, s’ennuie. Pourtant marié, avec deux enfants, un très bon job et une maîtresse en option, il pourrait avoir la vie idéale.
Mais non, il n’en peut plus et ne veut pas rester bloqué dans cette vie pour les quarante prochaines années qu’il lui reste à vivre.
Le 11 septembre, les Twin towers s’écroulent. C’est là que se trouve son bureau. La chance fait qu’il est chez sa maîtresse ce jour-là au lieu d’être au boulot. On le croit mort. C’est l’occasion idéale pour disparaître et quitter cette vie.
Norman part seul sur les routes américaines pour découvrir le nouvel homme qu’il est. Cette vie de vagabond sans papier ni argent lui permet de faire des rencontres plus ou moins heureuses, de réfléchir au sens de la vie et de penser à ce qu’il a perdu en faisant ce choix.
Une sorte de quête initiatique mise en valeur par un dessin en noir et blanc finement travaillé.
Satori en province : une bande dessinée écrite par Christophe Lemoine et illustrée par Bibeur Lu
Comment faire pour ne pas se sentir seul alors qu’on est entouré ? Entouré de sa famille, entouré de ses élèves, entouré tout le temps...
C’est pourtant ce que ressent Bruno, un prof quadragénaire qui étouffe. Personne ne l’écoute, et il n’arrive pas à se faire entendre. Il y a bien Béatrice, une jeune femme pour qui il a eu un coup de foudre. Mais comment être assez courageux pour assumer cet élan amoureux ?
Bruno n’arrive pas à s’en sortir, sa femme et ses beaux-parents l’écrasent, tout comme sa vie professionnelle et un manque certain de caractère. Il est comme ça Bruno… Et quand on n’en peut plus, c’est la dépression assurée. Même si Bruno ne veut pas s’avouer vaincu.
A la fois cynique et oppressant, Satori en province embarque le lecteur dans la chute de Bruno.
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