Focus

 

Pour découvrir des trésors cachés, redécouvrir des pépites oubliées, mettre en lumière de discrets bijoux dissimulés dans le catalogue.

 

Etes-vous plutôt Vikings ou The last Kingdom ?

Les deux séries sont souvent comparées, mais la seconde ne se limite pas à surfer sur la mode des Vikings insufflée par la première et les deux univers sont très différents.

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Vikings n’est pas une série historique sur les nordmen. Son univers se rapproche de la Fantasy (actuelle), mettant en scène des personnages semi-légendaires, des batailles aux chorégraphies impressionnantes, des actes de torture et de barbarie bien sanguinolents et un nombre certain de copulations gratuites par épisode. L’action mélange allègrement les faits et les périodes (siège de Paris de 845 – Ragnar a pu y être / siège de Paris de 885-887 auquel participait Rollon, 32 années et 4 rois passent aux oubliettes entre la mort d’Ecgberht en 839 et l’avènement d’Alfred en 871, etc.) Parfois, la fiction rencontre l’histoire… mais ce n’est pas le propos des auteurs et qu’importe, on en demande et redemande.

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The last Kingdom, fidèlement adaptée d’une saga historique publiée à partir de 2004 par Bernard Cornwell, ne manque pas de beaux vikings. Il y en a même qui sont carrément sympathiques comme Ragnar le jeune (non ce n’est pas Lodbrok), Erick dans la dernière partie de sa présence dans la série... Et l’on croise brièvement quelques vieilles connaissances de la famille de Ragnar (Lodbrok pour le coup) comme Ubbe (quant à Ivar, à force d’en entendre parler on s’attend à le voir apparaître dans une saison prochaine)…

Uthred, personnage principal de la série et narrateur dans la saga d’origine, est un saxon de Northumbrie élevé par une famille viking dans un village danois. Il ne se sent ni tout à fait danois, ni tout à fait saxon. Son acharnement à reconquérir le fief de ses ancêtres et les aventures qui en découlent s’apparentent à une quête qui lui permette de reconstruire son identité, et surtout de la faire accepter par les deux camps. Par certains aspects, le personnage d’Athelstan dans Vikings, balloté entre deux religions, se trouvait dans une position assez proche. Une des qualités de l’adaptation par rapport aux romans de Cornwell, c’est d’étoffer la grosse brute des romans en le dotant de davantage de complexité. Attention, ce n’est tout de même pas un esprit supérieur, mais on peut ressentir de l’empathie pour lui.

L’intelligence et la finesse, on s’en régale avec le personnage central des trois premières saisons : le roi Alfred du Wessex, magnifiquement servi par l’acteur David Dawson (pauvres interprètes d’Alfred dans les saisons 5 et 6 de Vikings, il va falloir qu’ils s’accrochent pour dégager autant de présence !)
La quête d’Uthred sert de fil conducteur à la fiction, mais c’est la vision d’Alfred qui donne son sens et son intérêt particulier à la série : ce rêve de créer à partir de quatre petits royaumes de rien du tout (Wessex, Mercie, Eastanglie et Northumbrie) une grande nation : l’Angleterre.

Comment un bonhomme physiquement fragile – puisqu’affecté par la maladie de Crohn (et dans la série d’une épouse aussi stupide et insupportable que la mère Stark dans GOT), a-t’il pu durant vingt ans, de batailles en bataille à travers les quatre royaumes, repousser les incessantes tentatives d’invasion des danois, et finalement gagner son épithète de « grand » ? Pour en avoir une idée, plongez dans The last Kingdom.

Les amateurs de séries historiques seront comblés par The last Kingdom. Pour les assoiffés d’hémoglobines et de scènes grandioses, le budget de Vikings a permis de mieux répondre à leurs attentes. Mais les deux séries valent largement davantage qu’un coup d’œil.

Si vous voulez réserver Vikings, c'est par ici :

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Si vous voulez réserver The last Kingdom, c'est par là :

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Et en bonus, la saga Les chroniques saxonnes de Bernard Cornwell :

Les tomes suivants ne sont toujours pas traduits (Grrrrrrrrrrrr !) Si la série a suffisamment de succès, cela donnera peut-être des idées à l’éditeur.



 

Ainsi soient-ils / David Elkaïm, Rodolphe Tissot

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Pourquoi choisit-on de devenir prêtre au 21ème siècle ? Comment vit-on cet engagement et la rupture qu’il implique avec la vie d’avant ?

La série suit le parcours sur trois années de cinq jeunes aspirants à la prêtrise d’horizons radicalement différents et aux aspirations (ou ambitions) également très diverses. Les deux premières saisons sont consacrées aux années passées au séminaire des Capucins et la troisième à la confrontation, en première affectation, avec une réalité qui met à mal les idéaux et implique des prises de positions dont les conséquences peuvent être douloureuses à vivre et à assumer.

En arrière-plan, les difficultés éthiques et financières de l’institution, des luttes de pouvoir et des intrigues de couloir, mais surtout une large galerie de portraits d’ecclésiastiques dont certains suscitent l’empathie, voire même l’admiration, et d’autres qui ne cadrent pas vraiment avec l’idée que l’on se fait des hommes de foi…

Au final, on redemanderait bien une saison supplémentaire, pour voir Monseigneur Poileaux et les jeunes curés partir en guerre pour impulser dans l’ensemble de l’institution « l’esprit des Capucins »

Countless Branches / Bill Fay

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C’est un grand classique des maisons d’édition littéraires et des labels musicaux de faire les «  fonds de tiroirs » de leur catalogue pour nous vendre moult génies injustement oubliés… En ce qui concerne Bill Fay, tous les superlatifs semblent toutefois justifiés.

Après deux albums de qualité mais commercialement calamiteux à la fin des années 60 et au début des années 70, ce chanteur britannique avait jeté l’éponge, arrêtant sa carrière de musicien pour devenir gardien de parc à Londres, puis travailler dans une poissonnerie. S’en suivit un silence de 40 ans, sans une note. Un destin à la Jimmy Scott…

Redécouvert au début des années 2010, Bill Fay tient aujourd’hui à 76 ans une place de choix parmi les songwriters les plus prestigieux, la presse spécialisée le comparant à Léonard Cohen et à Nick Drake.

« Countless Branches », son dernier album paru en 2020, est tout simplement magnifique. Une vraie découverte !

 

 

Message aux seniors : des séries familiales qui ont nourri notre enfance, à redécouvrir et partager sans modération avec les plus jeunes!

Thierry la fronde / Robert Guez et Pierre Goutas

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Un coup de mou ? Les journées sont bien longues ?
« Do Do Sol Famifa Fa Sol... » ça vous parle ? Si oui, est-ce que ça ne va pas déjà mieux ?

1359. Le roi est captif à l’étranger, le pays souffre des exactions du chevalier noir, un jeune héros entre dans la clandestinité avec sa bande de joyeux drilles, Bertrand le costaud, Pierre le trouvère et Boucicault l’amnésique… C’est notre Robin des bois solognot, Thierry la fronde bien sûr ! Avec Jean-Claude Drouot (qu’il était svelte et mignon à l’époque !).

Thierry la fronde : 4 saisons diffusées pour la première fois de 1964 à 1965.

 

Thibaud ou les croisades / Joseph Drimal, Henri Colpi

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Des quinquagénaires ou plus âgés se souviendront aussi de Thibaud ou les croisades. Pour cette série, c’est Georges Delerue à qui l’on demande une musique de générique pêchue et euphorisante.
En Palestine au temps des croisades, le chevalier blanc et son fidèle écuyer défendent les opprimés de toutes cultures contre l’arrogance et la cupidité des templiers.

Thibaud ou les croisades : 2 saisons diffusées pour la première fois de novembre 1968 à décembre 1969.

 

 

Rintintin / Ray Carter

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Et pourquoi ne pas revisiter en famille Rintintin ? Evidemment, c’est moins politiquement correct : dans les années 50, les indiens ne font que de la figuration, ou bien ce sont les méchants qui ont tué les parents du caporal Rusty. Mais ça marche avec les 5-11 ans d’aujourd’hui (testé) : un gosse trognon adopté par tout un régiment, le beau lieutenant Ripley en figure de père impeccable, le sergent O’Hara en bon grand-papa, et un superbe cabot aussi haut que le môme et toujours prêt à l’aider dans les missions les plus périlleuses… Dommage que les enfants d’aujourd’hui ne connaissent que Rantanplan et pas le personnage canin qui l’a inspiré.

 

Play it again, Dupont : chroniques ludiques 1978-1980 / Jean-Patrick Manchette

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Vous adorez les parties de Monopoly en famille ? Vous détestez les parties de Monopoly en famille ?
Les échecs vous ennuient ? Vous ne décrochez pas de World of Warcraft ?
Quelle que soit votre situation, ce livre est fait pour vous !

A la fin des années 70, Jean-Patrick Manchette a écrit, pour la revue Métal hurlant, une série de chroniques consacrées au jeu. Si le paysage ludique n’était pas aussi varié qu’aujourd’hui, on ne manquait pas d’idées loufoques et l’informatique était déjà là.
Sous le pseudonyme de « Général-Baron Staff », Jean-Patrick Manchette décrit avec humour les jeux d'esprit et de tactique, ainsi que leurs règles parfois absurdes.

On peut lire ces chroniques à suivre ou piocher dedans au hasard, on n’est jamais déçu, car la verve piquante de l’auteur de polars est toujours au rendez-vous, et il n’épargne rien.


Morceaux choisis :

« Les échecs rendent fou, je le sais, j’y joue. […] Côté moderne, entre autres choses, les échecs à quatre ; les échecs hexagonaux (trois couleurs de case, et trois fous si je me souviens bien) ; les « échecs modernes » (une pièce supplémentaire : le Ministre) […] Conseillons aux blasés paresseux les échecs à qui perd gagne. Le nom dit bien ce qu’il veut dire. Le gagnant est celui qui réussit à perdre toutes ses pièces, la prise est obligatoire, le Roi est pris comme les autres pièces. Ça semble con. C’est parce que ça l’est. Mais ça n’est pas triste, et c’est passablement stratégique. »

« Un grand feuilleton sanglant. C’est ce que va être notre examen détaillé du wargame de science-fiction STARSHIP TROOPERS. Un wargame n’est pas une chose simple, son examen nous prendra donc plusieurs mois. Tant mieux. Chemin faisant, chers petits amis, vous vous familiariserez avec les bases du wargaming (en français : wargame). Vous pouvez me dire un gros merci. Toutefois, je préférerais de l’argent. »

« Quant à OTHELLO, c’est vaguement intermédiaire entre le GO et le TABLUT, mais oui ! Deux joueurs posent des pions sur une grille. Quand des noirs encadrent des blancs, ceux-ci deviennent noirs. Et ainsi de suite et vice et versa. Othello existait depuis belle lurette (et continue d’exister) avec des pions jaunes et rouges, sous le nom de REVERSI. Ce sont des japonais qui ont eu l’idée de rebaptiser Othello cette chose, et d’y faire affronter des Noirs et des Blancs. C’est ce qu’on appelle en américain de l’ « humour ethnique ». Damnées faces de citron, comme disait Buck Danny dans son bon temps. »

« LES PETITS CHEVAUX est un jeu fascinant, qui peut se pratiquer de deux à quatre joueurs (donc en prison). »